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les Ukrainiens jugent les soutiens occidentaux asymétriques

Les drones lancés par l’Iran sont les mêmes que ceux lancés par Moscou. Israël a reçu l’aide de plusieurs pays, même si aucun accord de défense ne l’exigeait. Les Ukrainiens aimeraient voir un tel modèle de solidarité pour leur pays.

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Le président ukrainien Volodymyr Zelensky lors d'une réunion à Kiev, en mars 2024. (SERVICE DE PRESSE PRÉSIDENTIELLE UKRAINIENNE / MAXPPP)

Comment les Ukrainiens perçoivent l’attaque contre Israël dans la nuit du 13 au 14 avril. Les drones, lancés par l’Iran, sont les fameux Shahed-136, identifiables à leur silhouette triangulaire et à leur vrombissement de mobylette. Ce bruit, qui résonne désormais dans le ciel ukrainien et dans les cieux du Moyen-Orient, se trouve un « signal d’alarme »selon Volodymyr Zelensky.

Ces drones bon marché sont l’instrument de deux régimes qui cherchent à propager « la terreur », explique le président ukrainien. Ils est apparue à l’automne 2022, lorsque Téhéran et Moscou ont annoncé renforcer leur coopération militaire. Volodymyr Zelenski poursuit le parallèle. Selon lui, les actions de l’Iran, comme celles de la Russie, menacent toute une région. Et les actions de l’Iran, comme celles de la Russie, peut nous entraîner dans un conflit encore plus vaste. Les Occidentaux doivent donc leur apporter une réponse « résolus et solidaires ».

« Nous sommes toujours comme des mendiants »

Pour l’instant, les Ukrainiens considèrent ce soutien comme asymétrique. Dans tout, 99% des missiles et drones lancés dans la nuit de samedi à dimanche ont été abattus grâce au Dôme de Fer, pilier stratégique de l’alliance entre Israël et les Etats-Unis. Mais Israël a également reçu l’aide de la France, du Royaume-Uni et de la Jordanie, qui ont mobilisé des technologies d’interception ultra-coûteuses, alors qu’aucun accord de défense ne les y obligeait. «C’est le modèle de solidarité et de défense que nous aimerions voir ici»disent les Ukrainiens.

Katya est ukrainienne, d’origine juive. Sa mère et son filsles sœurs sont actuellement en Israëlél. Son neveu, un officier de l’armée, est mort lors d’une opération à Gaza. Samedi, elle n’a pas fermé leœlui de la nuit. « Soit vous ne dormez pas à cause des Shaheds qui viennent chez vous en Ukraine, soit vous ne dormez pas à cause des nouvelles concernant Israël. » elle dit. « Mais il est impressionnant de voir comment Israël parvient à protéger son peuple. Par exemple, ma mère, elle n’entendait rien la nuit. J’aimerais donc que l’Ukraine ait un tel potentiel. Mais ohOn est toujours un peu comme des mendiants, on demande d’une main : est-ce qu’on peut avoir des armes ? C’est injuste », dit Katya. Il est injuste que les alliés de Kiev ne fassent pas plus. L’Ukraine, par exemple, estime avoir besoin de 26 systèmes Patriot pour protéger l’ensemble du pays. L’Allemagne en a renoncé à un samedi, mais elle en a cinq au maximum.

Gérard Truchon

An experienced journalist in internal and global political affairs, she tackles political issues from all sides
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