"Les tyrans seront responsables des dégâts qu'ils causent", affirme Joe Biden
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« Les tyrans seront responsables des dégâts qu’ils causent », affirme Joe Biden

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Prêts du G7 à l’Ukraine : Joe Biden prévient que les « tyrans » devront payer

Joe Biden a prévenu mercredi que « les tyrans » devra payer après que les États-Unis ont annoncé un prêt de vingt milliards de dollars à l’Ukraine qui sera remboursé avec les intérêts des avoirs russes gelés, dans le cadre d’une action du G7. « Les tyrans seront responsables des dégâts qu’ils causent »a prévenu le président américain.

Le G7 a accepté en juin d’utiliser les intérêts générés par le gel des avoirs russes pour garantir un prêt d’un montant total de cinquante milliards de dollars en faveur de l’Ukraine.

Dans le cadre de ce programme, « Les États-Unis annoncent (Mercredi) qu’ils accorderont à l’Ukraine des prêts d’un montant de vingt milliards de dollars qui seront remboursés par les intérêts générés par les actifs souverains russes immobilisés.a déclaré Joe Biden. Ainsi, salua-t-il, « L’Ukraine peut obtenir l’aide dont elle a besoin maintenant, sans que les contribuables aient à payer ». Selon le président démocrate, il s’agit« un nouveau rappel à Vladimir Poutine que le monde s’est rallié à l’Ukraine ».

Cet avertissement résonne d’autant plus que les États-Unis sont à moins de deux semaines de leur élection présidentielle. L’ancien président et candidat républicain Donald Trump critique régulièrement les montants de l’aide américaine à l’Ukraine, qu’il juge trop élevés. Kiev craint que s’il retourne à la Maison Blanche, il tarisse ces fonds.

Sa concurrente démocrate, la vice-présidente Kamala Harris, a même déclaré lundi qu’elle « L’adversaire avait mis un point d’honneur à admirer les dictateurs et les autocrates du monde entier »et ça, « Si Donald Trump était président, Vladimir Poutine siégerait à Kyiv ».

La secrétaire américaine au Trésor, Janet Yellen, a rencontré mercredi après-midi son homologue ukrainien Sergii Marchenko, présent à Washington pour les réunions annuelles du Fonds monétaire international (FMI) et de la Banque mondiale.

« Le G7 s’est engagé à accorder cinquante milliards de dollars de prêts à l’Ukraine d’ici la fin de cette année »a-t-elle déclaré au début de cette réunion organisée à la Direction du Trésor.

A ses côtés, Sergii Marchenko a estimé qu’il doit être clair pour les agresseurs qu’il y a un prix à payer pour envahir un pays démocratique. « J’espère que nous pourrons utiliser cet argent dès le début 2025 »dit-il.

Aux vingt milliards de dollars de Washington, trente autres milliards seront fournis, également sous forme de prêts, par les autres pays du G7, a déclaré mercredi le conseiller adjoint à la sécurité nationale de la Maison Blanche pour l’économie internationale, Daleep Singh, lors de une conférence téléphonique.

Le Parlement européen a voté mardi en faveur d’un prêt pouvant atteindre trente-cinq milliards d’euros.

« Les choses ont bougé »a commenté mercredi matin la présidente de la Banque centrale européenne (BCE), Christine Lagarde, qui est également à Washington. Elle a insisté sur le fait que ces actifs russes « congelé » et non « confisqué ».

La participation américaine devrait être divisée en deux aides différentes, d’une valeur de dix milliards de dollars chacune : un soutien économique et un soutien militaire.

L’aide économique passera par la Banque mondiale, via un fonds « sous réserve de mesures rigoureuses de responsabilisation et de transparence »a souligné Daleep Singh, et ciblera notamment l’énergie et les infrastructures.

Le soutien militaire nécessite l’autorisation du Congrès et des discussions sont prévues jusqu’en décembre, a-t-il indiqué. Le Congrès doit être en partie renouvelé lors des élections du 5 novembre, avec un éventuel changement de majorité dans les deux chambres.

Cependant, « La seule question qui se pose est celle de la répartition entre aide économique et aide sécuritaire. Nous fournirons vingt milliards de dollars quoi qu’il arrive. »a assuré Daleep Singh.

Il s’est félicité de ce mécanisme, qui est une première : « Jamais auparavant une coalition multilatérale n’avait gelé les avoirs d’un pays agresseur pour ensuite exploiter la valeur de ces avoirs pour financer la défense de la partie lésée, tout en respectant l’État de droit et en maintenant la solidarité. »

Les actifs russes gelés s’élèvent à 300 milliards d’euros et génèrent jusqu’à trois milliards d’euros de revenus par an.

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