« Le poisson volant hybride tourne à 180° », « Tournée hybride flamenco », « cavalier en queue de poisson torsion continue 1080° » ou « fusée en grand écart jambes alternées torsion 280° » : du lundi 5 août au samedi 10 août, les épreuves de natation artistique – on ne dit plus « nage synchronisée » – sera l’occasion de réviser le lexique mi-poétique, mi-technique d’une discipline apparue aux Jeux olympiques de Los Angeles en 1984.
Quarante ans plus tard, la Fédération internationale de natation espérait donner un coup de jeune aux Jeux de Paris 2024, en mettant fin à une anomalie : les épreuves olympiques étaient jusque-là réservées aux femmes. Malheureusement, sur les quatre-vingts compétiteurs – huit pour chacune des dix nations en lice au Centre aquatique olympique de Saint-Denis (Seine-Saint-Denis), dont la France –, toutes sont des femmes. Au grand dam de World Aquatics : « Cela aurait dû être un moment historique pour le sport », a déclaré l’instance dans un communiqué en juin. « Nous savions que ce serait un défi pour les hommes d’obtenir leur place pour Paris 2024 à temps, étant donné que leur éligibilité n’avait été confirmée qu’il y a dix-huit mois, mais nous avions bon espoir que certains y parviendraient. »