Les machinistes des usines de Seattle, qui réclamaient une augmentation salariale de 40 pour cent sur la durée de la nouvelle convention collective, n’ont pas jugé satisfaisante la proposition obtenue par leur syndicat.
Nouveau coup dur pour Boeing. L’avionneur américain, déjà confronté à une série d’incidents ces derniers mois, va devoir faire face à une grève massive de ses machinistes dans son usine près de Seattle. Les quelque 30 000 salariés de la région de Seattle, qui travaillent dans deux usines sur les chaînes d’assemblage du 737 à Renton et du 777 à Everett, ont voté à 96 % pour une grève massive ce jeudi 12 septembre. Ils devraient commencer à débrayer à minuit, heure locale, et paralyser la production dès ce vendredi.
Un accord avait été trouvé dimanche entre la direction et le puissant syndicat IAM. Boeing avait notamment accepté une augmentation salariale de 25% sur la durée de la nouvelle convention collective, une réduction du coût des soins de santé et une réduction des heures supplémentaires obligatoires. « le meilleur contrat que nous ayons jamais eu »le syndicat avait exhorté les employés à l’approuver.
Elle n’a pas été entendue : les machinistes réclamaient plus de 40% d’augmentation salariale, et jugeaient les efforts déployés par la direction trop faibles. Face au mécontentement grandissant, le président du syndicat, Jon Holden, avait reconnu en début de semaine « pensant que (ses) membres allaient voter pour la grève ».