Les tonnes d’ordures éparpillées à Paris sont plus le résultat des blocages que la grève des éboueurs — RT en français

Alors que plus de 10 000 tonnes d’ordures jonchent les rues de Paris, le préfet de police de la capitale a réquisitionné des agents de nettoyage, dont une petite partie sont en grève contre la réforme des retraites.
France 24 annonce le 17 mars une capitale française sous les 10 000 tonnes d’ordures non ramassées. Saleté qui s’explique officiellement par la grève des éboueurs parisiens contre la réforme des retraites. Or, Le Parisien affirme qu’il n’y aurait eu que 6,2% de grévistes le 16 mars. La mairie de Paris a confirmé ce chiffre.
Le quotidien a appris de sources anonymes au sein de la direction de la propreté et de l’eau de la Ville de Paris que des militants bloquaient les locaux où étaient stationnés les engins de collecte. Le 16 mars au soir, le préfet de police demande au service de propreté de la ville d’évacuer les déchets. Malgré les ordures qui s’accumulent, le gouvernement affirme via Gérald Darmanin sur RTL le 17 mars, que la réquisition d’agents « fonctionne ».
Sauf qu’une autre difficulté expliquerait cette situation : le blocage des incinérateurs.
À Ivry-sur-Seine (Val-de-Marne), l’un des plus grands sites d’incinération du Syctom a été débloqué par la police le 17 mars. Mais elle a depuis pris sa retraite. Comme le note l’AFP, l’accès à l’usine comme aux deux garages des camions poubelles est toujours bloqué. Et selon la CGT, 95 % des salariés du site, ainsi que tous les chauffeurs des garages attenants étaient en grève le 17 mars. Et l’annonce du recours au 49.3 n’a pas aidé au retour à la normale.
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