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Les tests de dépistage rapide du Covid bientôt annulés : Actualités

Près de deux ans après la levée de l’état d’urgence mondial décidée par l’OMS, le gouvernement français a annoncé vendredi la fin du remboursement des tests rapides Covid en pharmacie, une annonce qui pose problème aux pharmaciens.

Dans un message envoyé à l’AFP, la Direction générale de la santé (DGS) annonce qu’elle envisage de ne plus rembourser les tests de dépistage rapide du Covid-19 réalisés en pharmacie, une fois passées les épidémies hivernales.

« Les pharmaciens pourront continuer à réaliser des Trod (tests rapides d’orientation diagnostique, NDLR) Covid en pharmacie, ainsi qu’à proposer des autotests, à la demande des patients, mais ceux-ci ne seront plus pris en charge par l’Assurance Maladie », indique cette entité du ministère de la Santé.

Les tests antigéniques Covid-19 sont les seuls à être aujourd’hui remboursés (16,50 euros) pour détecter les infections respiratoires aiguës, et avec eux les tests combinés Covid/grippe et Covid/RSV, le virus responsable de la bronchiolite. .

Ces Trods complètent les tests RT-PCR pour détecter l’infection au Covid-19.

Pour les personnes vulnérables à risque de développer une forme grave, comme les personnes âgées ou celles souffrant de maladies de longue durée, « le recours à un test RT-PCR Covid-19 est recommandé, pour confirmer le virus en cause » mais, prévient la DGS. qu’« une prescription médicale est « nécessaire » au remboursement.

– Les tests d’angine restent remboursés –

A l’inverse, les tests rapides permettant de vérifier le caractère bactérien ou viral de l’amygdalite, réalisés en pharmacie « sont pris en charge depuis juin 2024 et le restent », ajoute la DGS.

Et pour cause : « contrairement aux tests de dépistage du Covid-19, ils permettent d’indiquer à la pharmacie la prescription d’un antibiotique et contribuent à ce titre aux mesures de bon usage des antibiotiques et de lutte contre la résistance aux antibiotiques ».

Ces modifications « n’interviendront qu’après la période épidémique dans laquelle nous nous trouvons actuellement », qui connaît notamment une forte circulation de la grippe, précise la DGS.

Pour l’Union des syndicats de pharmaciens d’officine (Uspo), ce déremboursement constitue un « non-sens pour la santé publique » dans la mesure où les tests antigéniques « sont une arme redoutable dans la lutte contre les épidémies ».

Et ce dépistage fait prendre conscience « de l’importance de la vaccination ».

Selon l’Uspo, les tests antigéniques Covid ont rapporté 75 millions de marges aux pharmaciens en 2024.

Interrogé par l’AFP, Guillaume Racle, économiste conseiller de l’Uspo, s’est étonné « du décalage » entre le discours du gouvernement « qui clame haut et fort que la santé des Français ne leur coûtera pas plus cher et qu’il n’y aura pas de remboursement », et « un « Un projet qui va à contre-courant du discours politique, c’est-à-dire qui souhaite « dérembourser les tests antigéniques » qui détectent les infections respiratoires.

Dans son discours de politique générale, M. Bayrou a annoncé qu’il augmenterait les dépenses d’assurance maladie à hauteur d' »un milliard d’euros » et supprimerait le remboursement partiel des médicaments et des consultations médicales.

– « 19,50 euros de leur poche » –

Actuellement, le paiement des prélèvements et tests Covid (16,50 euros) permet de réaliser un dépistage combiné de la grippe et du virus provoquant la bronchiolite (VRS) avec un surcoût limité à celui du dispositif médical. (soit 3 euros).

« Si l’accompagnement est supprimé, les patients devront débourser 19,5 euros de leur poche » pour réaliser ces diagnostics, déplore M. Racle.

De son côté, la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France ne s’étonne pas que la pandémie de Covid soit officiellement derrière nous, mais elle plaide pour un traitement alternatif plus ciblé.

« Il serait utile, lors des épidémies hivernales de syndromes respiratoires, de maintenir le remboursement des tests combinant détection de la grippe, du Covid et du virus de la bronchiolite pour la population fragile, c’est-à-dire les plus de 65 ans et les patients et personnes atteintes de maladies de longue durée. « , a déclaré à l’AFP son président Philippe Besset.

En mai 2023, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) a déclaré la fin du Covid-19 comme une urgence de santé publique de portée internationale.

publié le 17 janvier à 13h43, AFP

Ray Richard

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