Les ténors macronistes et LR peuvent-ils vraiment abandonner le Premier ministre ?
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Les ténors macronistes et LR peuvent-ils vraiment abandonner le Premier ministre ?

Les députés macronistes et LR ne sont pas vraiment en mesure de pouvoir imposer leurs lignes rouges à Michel Barnier. Au-delà des déclarations, aucun des deux n’a intérêt à ce que le Premier ministre ne parvienne pas à former un gouvernement.

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Gabriel Attal (à droite) alors ministre de

Michel Barnier a reporté, mercredi 18 septembre, ses rencontres avec Gabriel Attal et les dirigeants du groupe Ensemble, et avec Laurent Wauquiez et les figures de proue des Républicains. Les macronistes et la droite mettent la pression. Peuvent-ils aller jusqu’à faire tomber le nouveau Premier ministre ? Non, sinon cela leur coûterait très, très cher. La droite vient de gagner à la loterie. Elle revient enfin au pouvoir, 12 ans après, alors qu’elle n’a jamais été aussi faible dans les urnes et à l’Assemblée. Quant aux macronistes, faire tomber Michel Barnier, c’est transformer immédiatement Emmanuel Macron en cible, en responsable du blocage politique, et faire planer le spectre de la démission sur l’Élysée. D’ailleurs, LR et Ensemble excluent de censurer Michel Barnier. Ils font monter les enchères, la droite est avide de positions, les macronistes font du refus de toute hausse d’impôt la condition de la participation au gouvernement, mais il y a du bluff.

Michel Barnier est exaspéré par ces agissements puérils, ces caprices d’enfants gâtés. Il est vrai qu’à voir Gabriel Attal, Gérald Darmanin, Laurent Wauquiez et consorts faire leurs gestes de bras en pensant déjà à l’élection présidentielle, on voit à quel point la poussée du Front républicain a été éphémère. Michel Barnier a donc pris l’opinion publique à témoin mercredi en déclarant « découvrir » un « situation budgétaire très grave » OMS « exige une responsabilité » Et « mérite mieux que de petites phrases. » Avant de s’expliquer dans l’après-midi avec le chef de l’Etat lors d’un tête-à-tête à l’Élysée.

Les Macronistes sont condamnés à soutenir ce Premier ministre. Il ne s’agit pas d’un mariage d’amour, mais d’un mariage de convenance, nécessaire pour les deux parties. Michel Barnier et les Macronistes sont obligés de se soutenir mutuellement. C’est une question de raison, et même de survie politique quand l’extrême droite rôde aux portes du pouvoir. À moins que… cette équipe branlante finisse comme dans la célèbre fable du scorpion et de la grenouille traversant une rivière. Vous connaissez ? Un scorpion demande à une grenouille de le porter jusqu’à l’autre rive. Elle accepte, pensant que si le scorpion la pique, ils périraient tous les deux. Au milieu de la rivière, pourtant, le scorpion pique la grenouille. Elle lui demande pourquoi ? Le scorpion répond : « Je n’ai pas pu m’en empêcher, c’est dans ma nature… » Si le scorpion macroniste pique la grenouille Barnier, tout le monde coule.

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