NARRATIF – Plusieurs années de préparation ont été nécessaires à l’opération qui a semé le chaos au sein du Hezbollah libanais mardi et mercredi.
C’est une histoire de fausses pistes. Cela se joue au Liban, en Israël, en Hongrie, en Bulgarie… Et sans doute ailleurs. Les services de renseignement y sont habitués : ils créent des couvertures, installent des agents dormants, se donnent l’apparence de la normalité pour tromper la vigilance. Parfois, les agents se livrent à de vrais faux boulots, fondent de vraies fausses entreprises qui prospèrent pendant des mois ou des années. Ils concluent des contrats, réels ou non, avec un objectif bien précis.
Les responsables du renseignement le disent aussi à mots couverts : à l’ère des réseaux sociaux et des moteurs de recherche, il devient de plus en plus difficile de maintenir le secret. « Il existe des moyens »assure une source proche des services. Cette fois, l’ampleur et la sophistication du montage sont inédites.
Un exemple d’opération réussie est celui de la société BAC Consulting Kft, basée en Hongrie. Elle a fourni…