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Les talibans répondent à Meryl Streep après son éditorial sur les droits des femmes en Afghanistan

INTERNATIONAL – Pas question de prendre des leçons d’Hollywood. Jeudi 26 septembre, le gouvernement afghan a rejeté comme « sans fondement » et pertinent pour « propagande » les critiques émises quelques jours plus tôt à l’Assemblée générale des Nations unies, notamment par l’actrice américaine Meryl Streep, sur les violations des droits des femmes par les talibans.

« Aujourd’hui, en Afghanistan, un écureuil a plus de droits qu’une fille, car les parcs publics ont été fermés aux femmes et aux filles par les talibans. »avait dénoncé le lauréat de plusieurs Oscars, venu présenter une version courte d’un nouveau film documentaire (« Le tranchant de la paix ») qui relate la participation de quatre femmes leaders afghanes aux négociations de Doha sur l’avenir de l’Afghanistan, avant la prise du pouvoir par les talibans.

« Un oiseau peut chanter à Kaboul, mais pas une fille, et une femme ne peut pas chanter en public », avait continué Meryl Streep, comme vous pouvez le voir dans la vidéo en haut de l’article.

Jeudi, le porte-parole adjoint du gouvernement taliban, Hamdullah Fitrat, a réagi en qualifiant ces déclarations de « propagande ». « Les accusations de violations des droits de l’homme et de discrimination sexuelle portées par certains pays ou partis contre l’Afghanistan sont infondées »a-t-il déclaré à l’AFP.

« Personne n’est discriminé en Afghanistan (qui) protège les droits de l’homme »le porte-parole a poursuivi en dénonçant « propagande basée sur les propos de quelques femmes exilées (afghanes) selon lesquelles la situation n’est pas bonne ».

Interdiction de parler en public pour les femmes

L’ONU accuse les talibans d’avoir établi une « apartheid de genre » depuis leur retour au pouvoir en 2021, chassant progressivement les femmes de l’espace public.

L’Australie, le Canada, l’Allemagne et les Pays-Bas ont annoncé à l’Assemblée générale des Nations Unies qu’ils avaient engagé une procédure devant la Cour internationale de justice de La Haye, aux Pays-Bas, contre les talibans pour leurs attaques contre les forces armées.  » mépris «  femmes.

Les quatre pays veulent faire valoir que l’Afghanistan ne respecte pas la Convention sur l’élimination de toutes les formes de discrimination à l’égard des femmes, à laquelle il est partie.

Aujourd’hui, les femmes afghanes ne peuvent plus étudier au-delà de l’école primaire, aller dans les parcs, les salles de sport, les salons de beauté ou presque quitter leur domicile sans accompagnateur.

Une loi récente leur interdit de faire entendre leur voix en public, en vertu, comme d’autres directives, d’une application ultra-rigoureuse de la loi islamique.

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Gérard Truchon

An experienced journalist in internal and global political affairs, she tackles political issues from all sides
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