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les syndicats du service public toujours en colère après une réunion avec le ministre pour discuter du projet de réforme

les syndicats du service public toujours en colère après une réunion avec le ministre pour discuter du projet de réforme

Les organisations syndicales ont été invitées mardi à débattre de la réforme au ministère de la Transformation et de la Fonction publique.

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Dans la fonction publique, la colère des syndicats ne faiblit pas. Seule la moitié des organisations s’est rendue mardi 21 mai au ministère de la Transformation et de la Fonction publique, invitée par Stanislas Guerini pour débattre de la réforme du secteur. Parmi les pistes envisagées par le ministre : la rémunération au mérite, la suppression de catégories de fonctionnaires… Une façade de communication, selon la majorité des syndicats.

La CGT, Force ouvrière, la FSU et Solidaires ont voulu marquer le coup. Ils ont refusé d’aller au ministère. Les quatre fédérations ne veulent pas de ce projet de réforme. Mais ils dénoncent surtout son flou : aucun texte ne leur a encore été présenté par le ministère. Uniquement les pistes qui franchissent plusieurs de leurs lignes rouges. La principale, rappelle Christian Grolier pour Force ouvrière : la suppression des catégories A, B et C. « Les catégories ne sont pas seulement la classification hiérarchique des corps, c’est un triptyque qui fait qu’on a un concours à passer, un diplôme et à ce diplôme correspond une catégorie, explique Christian Grolier. Cette catégorie concerne aussi la grille des salaires, alors on fait quoi demain ?

Le calendrier est donc également pointé du doigt. Malgré les réunions et les groupes de travail, il est impossible de tout mettre en place d’ici cet automne – date à laquelle le texte est attendu – selon Gaelle Martinez, déléguée générale de la Fonction publique Solidaire : « On a vraiment l’impression qu’en cinq réunions, M. Guerini s’est dit : ‘On va tout casser et après on verra ce qu’on fait après’. C’est totalement inacceptable. Ce sont 5,5 millions d’agents. sont derrière tout ça et nous ne pouvons pas faire tout et n’importe quoi. »

Autre désaccord de taille : la rémunération au mérite souhaitée par Stanislas Guerini. Incompatible avec la fonction publique. Une manière de répondre au plan d’économies souhaité par Bercy, selon Benoît Teste, secrétaire général de la FSU : « Le mérite est en effet l’instrument très simple pour justifier le gel des rémunérations de chacun et la revalorisation de quelques-uns seulement. Évidemment, cela coûte moins cher de valoriser seulement quelques agents que nous avons désignés comme étant. Ce que nous essayons de mettre en place, c’est au contraire, un processus d’alignement, de compétition, désignant qui sont les bons et qui sont les mauvais. »

Plusieurs syndicats se disent prêts à revenir au ministère pour le dialogue mais il n’est pas question, précisent-ils, de céder sur ces points, évoquant la possibilité d’une grève. Si la CGT et FO soulignent avoir déposé un avis qui couvre la période des Jeux olympiques, d’autres organisations n’excluent pas une mobilisation en septembre prochain.

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