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Les syndicats déplorent que TELUS veuille abolir des postes au Québec et dans le reste du Canada

Le géant des télécommunications TELUS encourage des centaines d’employés au Québec et dans le reste du Canada à accepter des offres de départ volontaire, selon le Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP).

Dans un communiqué publié mercredi, le Syndicat québécois des employées de TELUS, section locale 5044 (SCFP) et le Syndicat des agents de maîtrise de TELUS, section locale 5144 (SCFP) affirment que l’entreprise a « fortement » encouragé 720 employés à accepter des offres de départ en « laissant planer au-dessus d’elle la menace de devoir procéder à des suppressions d’emplois ».

Parmi ces travailleurs, 155 sont représentés par le SCFP au Québec, selon le syndicat, qui estime également qu’au cours des douze dernières années, plus de 600 postes ont disparu dans l’est de la province.

« Sachant que TELUS réalise des revenus records année après année, on se demande si le Canada n’est pas la vache à lait qui alimente une multinationale qui en profite ensuite pour se relocaliser. Depuis que TELUS International est ici, ils ont ouvert des établissements au Maroc, en Roumanie, aux Philippines, en Inde et au Guatemala. Du même souffle, ils ont éliminé des centaines d’emplois de qualité pour les gens d’ici », déplore Luc Pouliot, président du syndicat SCFP-SQET 5044.

Les syndicats disent craindre les pertes économiques que cela entraînera dans la région ainsi que la perte d’expertise.

« Une généreuse compensation financière »

Dans un courriel envoyé à l’Agence QMI, TELUS a indiqué qu’elle était engagée « dans une transformation de (ses) activités », qui comprend des investissements « majeurs » dans ses infrastructures.

« Pour soutenir davantage cette transformation technologique, nous continuons d’offrir des indemnités de départ volontaire avec une compensation financière généreuse qui dépasse les exigences du Code canadien du travail et offre aux membres de l’équipe la possibilité de prendre leur retraite ou de poursuivre une carrière à l’extérieur de notre organisation », a-t-il été déclaré.

L’entreprise explique qu’il s’agit d’un programme volontaire « déployé à l’échelle nationale dans le but d’être juste et équitable ». Elle estime également que seule « une petite minorité de ces membres de l’équipe choisira d’accepter l’offre ».

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