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Les syndicats dénoncent une « hémorragie » après l’annonce de la suppression de 4 000 postes d’enseignants

Les syndicats dénoncent une « hémorragie » après l’annonce de la suppression de 4 000 postes d’enseignants

Le projet de budget 2025 de l’Éducation nationale, qui prévoit la suppression de 4 000 postes d’enseignants, a suscité une vive réaction des syndicats. Les syndicats ont exprimé leur colère, estimant que cette mesure constitue un « sabordage des écoles publiques ».

Guislaine David, secrétaire générale du FSU-Snuipp, a dénoncé cette politique sur X, déclarant : « Mais où est la priorité donnée à l’école ? Le Snalc a qualifié cette décision de « saignée monstrueuse pour l’Éducation nationale » et de « honte absolue ». Sophie Vénétitay, du Snes-FSU, a également accusé le ministre de sacrifier l’école publique, qualifiant la décision d’« indigne et irresponsable ».

L’opposition s’en mêle également

Les syndicats soulignent également la difficulté d’assurer un enseignant dans chaque classe, soulignant qu’environ 3.000 postes n’ont pas été pourvus lors des concours cette année. Catherine Nave-Bekhti, secrétaire générale de la CFDT Education, a dénoncé un « tête-bêche » en déclarant à l’AFP que cette suppression de 4 000 postes est « scandaleuse ».

Catherine Nave-Bekhti a pointé la demande croissante des enseignants d’inclure les élèves handicapés, affirmant que malgré l’annonce des 2 000 AESH supplémentaires, « personne ne veut faire ce métier qui n’est pas assez payé ». L’opposition a également critiqué ces mesures. Jean-Luc Mélenchon, le leader de La France insoumise, a critiqué la baisse de 4 000 postes sur X, accusant le gouvernement d’« organiser l’ignorance » et qualifiant le budget de « calamité ».

Détails des mesures touchant l’Éducation nationale

Ces coupes toucheront principalement les écoles maternelles et élémentaires, avec 3 155 postes de moins dans l’enseignement primaire public. Le deuxième niveau public, quant à lui, perdra 180 postes, tandis que le secteur privé verra 660 suppressions au premier niveau et 40 au deuxième. La rue de Grenelle justifie cette baisse par la baisse du nombre d’élèves, estimé à 97 000 de moins pour la rentrée 2025.

Parallèlement, le budget prévoit la création de 2 000 postes supplémentaires d’AESH (accompagnement des étudiants handicapés), même si globalement l’Éducation nationale connaîtra une nette baisse de 2 000 postes. Le ministère rappelle que malgré cette réduction, le budget alloué à l’éducation s’élève à 63 milliards d’euros, le plus important de l’État, en hausse de 834 millions d’euros par rapport à 2024.

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