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les syndicats de Radio France demandent à leur direction de ne pas licencier l’humoriste – Libération

Les syndicats de Radio France et la rédaction de France Inter ont demandé jeudi à leur direction de renoncer à « une décision de licenciement » de l’humoriste Guillaume Meurice, estimant que cela « créerait un sérieux précédent » pour la « liberté d’expression ».

Alors que les syndicats de l’audiovisuel manifestent ce jeudi contre la fusion des médias publics, les syndicats de Radio France et la rédaction de France Inter se mobilisent également aujourd’hui pour l’humoriste de France Inter. Le chroniqueur, en conflit avec sa direction depuis plusieurs mois et suspendu pour trois semaines, se trouve dans une position délicate. Il a été convoqué le 30 mai devant une commission disciplinaire en vue d’un éventuel licenciement pour faute grave, après la réitération de propos polémiques sur Benjamin Netanyahu.

Malgré une grève de soutien le 12 mai, « France Inter et Radio France persistent à s’attaquer à l’humour », déplorent dans un communiqué l’intersyndicale du groupe public CFDT-CGT-FO-SNJ-UNSA-SUD et les sociétés de journalistes et producteurs de France Inter. C’est aussi « un spectacle emblématique » qui est « attaqué » Et « se retrouve sérieusement fragilisée et déstabilisée, au risque de provoquer sa disparition »ajoutent ces organismes à propos de l’émission « Le grand Dimanche soir », où officie l’humoriste et que présente Charline Vanhoenacker.

« Décider d’aller jusqu’au bout de la procédure endommagerait l’antenne en plus d’avoir des conséquences dommageables au sein des équipes »ils continuent, croyant que « la liberté de « rire de tout » » Est « en sursis ». « Nous exigeons le renoncement à une décision de licenciement (…) qui créerait un grave précédent en matière de liberté de pratiquer la satire politique et par extension de liberté d’expression »concluent-ils.

Guillaume Meurice a été retiré de l’antenne le 2 mai, quatre jours après avoir réitéré ses propos polémiques sur Benjamin Netanyahu tenus fin octobre. Il a comparé le Premier ministre israélien à un « une sorte de nazi mais sans prépuce », ce qui lui a valu des accusations d’antisémitisme et une plainte, récemment classée sans suite. La commission de discipline à laquelle l’humoriste est convoqué se réunira le 30 mai à 14h30. « pas de décision de sanction définitive » ne sera pas lui « notifié moins de deux jours ouvrables plus tard » cette date lui fut précisée dans une lettre. Il peut également demander « lors de la réunion (…) que ce délai minimum soit porté à huit jours calendaires ».

Cammile Bussière

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