Les syndicats appellent Macron à « écouter les résultats des urnes »
La lettre d’Emmanuel Macron aux Français devait s’inscrire dans une volonté de« apaisement ». Elle semble avoir produit l’effet inverse dans plusieurs syndicats. Dans la lettre qu’il a adressée, mercredi 10 juillet, à l’ensemble de la population par le biais de la presse régionale, le chef de l’Etat estime que « personne ne l’a enlevé » suite aux élections législatives anticipées, car la « blocs ou coalitions » qui ressortent du vote « sont tous des minorités ».
Une analyse qui le conduit à plaider en faveur de l’émergence d’une alliance réunissant son propre camp – Ensemble – ainsi que des forces modérées de droite et de gauche. Les dirigeants des organisations de salariés déplorent que le locataire de l’Elysée soit dans une forme de déni, qui risque de passer sous silence les attentes du monde du travail.
Le message du président de la République a un objectif clair : dire non à un gouvernement composé uniquement du Nouveau Front populaire (NFP), alors que ce cartel de partis de gauche tente depuis plusieurs jours de former une coalition dans ses rangs, profitant du fait qu’il est arrivé en tête le 7 juillet avec 182 sièges à l’Assemblée nationale. L’attitude de M. Macron a suscité la colère des syndicalistes, notamment de la CGT, qui avait appelé à voter en faveur du NFP.
Mettre de la pression
« Il doit entendre les résultats des urnes »a lancé la secrétaire générale de la confédération, Sophie Binet, sur LCI, jeudi matin. A ses yeux, le chef de l’Etat « il faut nommer le premier ministre qui sera proposé » par les partis de gauche. Sinon, « Il risque, une fois de plus, de plonger le pays dans le chaos »elle s’est alarmée.
Désormais, plusieurs composantes de la CGT se mettent en ordre de bataille pour faire pression sur le locataire de l’Elysée. La fédération des cheminots du Mmoi Binet a appelé jeudi à des rassemblements devant les préfectures et le Palais-Bourbon à Paris le 18 juillet, pour » exiger « l’installation d’un gouvernement NFP.
La date n’est pas une coïncidence, puisqu’elle correspond au début du XVIIe siècle.et corps législatif. « Je pense que nous devons tous nous joindre à ces (initiatives) « de mettre l’Assemblée nationale sous surveillance et d’appeler au respect du vote populaire »relayé M.moi Binet, jeudi. La Fédération CGT des Mines et de l’Energie invite également à adhérer à ces « mobilisations populaires »sans appeler à la grève à ce stade.
La CFDT est plus mesurée dans son discours, mais considère que le NFP ne peut être traité comme une quantité négligeable. « En tant que citoyen, je pense qu’il est légitime que ce bloc qui arrive en tête pose les conditions et que l’on parte de leur programme »a déclaré Marylise Léon sur France Inter jeudi. La secrétaire générale du syndicat Cédétiste estime que c’est « ce que les citoyens ont demandé »et qu’il est donc « Il est important aujourd’hui de respecter le vote ».
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