Les syndicats appellent à la grève contre le retour « forcé » au travail en présentiel
En pleine crise boursière après avoir repoussé la sortie de son jeu « Assassin’s Creed Shadows », le groupe doit faire face à ce nouveau mouvement social en France.
Plusieurs syndicats appellent les salariés d’Ubisoft en France à faire grève pendant trois jours le 15 octobre pour protester contre le retour au travail en présentiel. « force »ils l’ont annoncé jeudi, alors que le géant du jeu vidéo traverse une période difficile et vient de reporter la sortie de « Assassin’s Creed Shadows »Le syndicat des travailleurs du jeu vidéo (STJV), Solidaires Informatique et la CFE-CGC Fieci dénoncent la décision prise mi-septembre par le groupe d’imposer au moins trois jours de présence par semaine au bureau. « La créativité est alimentée par les interactions interpersonnelles, les conversations informelles et la collaboration autour d’une même table. »a écrit la direction du groupe dans un courriel envoyé à ses salariés, que l’AFP a pu consulter.
Avec l’adoption généralisée du télétravail pendant le confinement, « Beaucoup de nos collègues ont construit ou reconstruit leur vie (vie de famille, logement, parentalité, etc.) et ne peuvent tout simplement pas revenir aux conditions antérieures »a déclaré le STJV dans un communiqué. « La conséquence de sa décision sera la perte d’emplois pour nos collègues, la désorganisation de la production et l’augmentation drastique des risques psychosociaux pour ceux qui restent. »a-t-il prévenu. Pour Marc Rutschlé, délégué syndical de Solidaires Informatique chez Ubisoft Paris, cette décision « Cela arrive de nulle part et les salariés sont très inquiets »Contacté par l’AFP, Ubisoft n’a pas souhaité répondre.
L’appel à la grève intervient un jour après qu’Ubisoft a annoncé une réduction de ses objectifs financiers pour l’année, reflétant un lancement « plus faible que prévu » de son jeu « Les hors-la-loi de Star Wars » ainsi que le report de trois mois de « Assassin’s Creed Shadows »tandis que ses équipes peuvent peaufiner le jeu. L’entreprise traverse également une période difficile en Bourse, où ses actions ont perdu plus de la moitié de leur valeur (environ 60%) depuis le début de l’année. Jeudi, l’action Ubisoft perdait encore 18,5% à 14h, dans un marché en hausse de 1,56%.
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Les syndicats réclament l’ouverture « d’une véritable négociation » sur le télétravail, ainsi qu’une augmentation de salaire, un sujet qui avait provoqué un mouvement de grande ampleur en février au sein d’Ubisoft. Selon eux, près de 700 salariés avaient arrêté le travail le 14 février pour réclamer des augmentations de salaire, entraînant l’une des plus grandes mobilisations du secteur.