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Les syndicats alpins déplorent l’arrêt des moteurs de F1 par Renault – 10/01/2024 à 18:07

Luca de Meo, directeur général de Renault, lors du lancement de l'Alpine A522

Luca de Meo, directeur général de Renault, lors du lancement de l’Alpine A522

Les représentants des salariés d’Alpine Racing, réunis au sein du Comité social et économique (CSE), ont rendu à l’unanimité un avis défavorable au projet du groupe Renault de transformer son site de Viry-Chatillon (Essonne) et d’arrêter la production de moteurs pour la Formule 1.

Renault a officialisé lundi dans un communiqué l’arrêt de la production interne de moteurs de son écurie Alpine F1 à partir de 2026 et a annoncé la transformation du site de Viry-Chatillon en un « centre d’excellence en ingénierie et haute technologie » à partir de fin 2024, axé sur des moteurs électriques et à hydrogène de grande puissance.

Les activités F1 de Viry, hors développement d’un nouveau moteur, sont maintenues jusqu’à la fin de la saison 2025 et chaque salarié se verra proposer un nouveau poste au sein d’Hypertech Alpine, a déclaré le groupe au losange.

« De manière générale, l’arrêt du moteur F1, le manque de maturité des projets apportés et la perte de confiance dans le management font peser un risque majeur de départ de compétences critiques du site de Viry », a réagi le CSE dans un communiqué.

« Malgré la tourmente des deux derniers mois, l’équipe de Viry a continué à développer la puissance du moteur 2026 dont se prive Alpine. Cette décision à contre-courant fait passer à côté d’Alpine son histoire sportive », a-t-il déclaré. il a ajouté.

Le CSE, dont l’avis n’est que consultatif, a également regretté que le directeur général Luca de Meo ait rejeté les solutions de partenariat qu’il lui avait proposées.

Début juillet, le patron de Mercedes F1, Toto Wolff, s’est dit « ouvert » à fournir des moteurs à Alpine à partir de 2026 si le constructeur français décidait de ne plus fabriquer les siens.

Le mois suivant, des salariés de Viry accusent la direction de Renault de vouloir s’approvisionner auprès de Mercedes et de tourner la page d’une histoire commencée en 1977 pour réduire significativement ses coûts directs.

Une centaine de salariés du site Renault Alpine de Viry-Châtillon (Essonne) se sont rendus fin août à Monza (Italie), pour le Grand Prix d’Italie de Formule 1, pour protester contre la décision de Renault. Le site de Viry, qui emploie environ 350 personnes, avait également été le théâtre à plusieurs reprises de grèves très suivies.

(Écrit par Gilles Guillaume, édité par Blandine Hénault)

Jeoffro René

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