Les contrôles d’accès au stade Louis-II, où se déroulait samedi le match entre Monaco et Saint-Etienne lors de la première journée de Ligue 1, auraient donné lieu à des « palissades plus que poussées ». L’ASSE a reçu une vingtaine de signalements concordants, mais aucune plainte n’a été déposée pour l’instant.
L’AS Monaco fait décidément la une des journaux, et pas pour de bonnes raisons. Après le témoignage d’une supportrice de l’AS Saint-Etienne qui s’est fait voler son maillot alors qu’il était déposé dans le coffre du Stade Louis-II, le club est désormais pointé du doigt pour des « palissades extrêmes ».
Une vingtaine de supportrices de l’AS Saint-Etienne se sont plaintes de fouilles intrusives lors de leur déplacement à Monaco samedi dernier pour la première journée de Ligue 1 (victoire 1-0 des Monégasques), a dénoncé le club, qui a contacté les autorités monégasques. « Nous avons recueilli une vingtaine de témoignages concordants », a indiqué à l’AFP Thomas Granger, le directeur de la communication du club, précisant que certains d’entre eux pourraient être utilisés par la justice.
« L’organisation calamiteuse du stationnement »
Dans un message publié le lendemain du match sur le réseau social X, un internaute décrivait notamment « des palpations plus que minutieuses des parties intimes, des mains dans les culottes et les soutiens-gorge pour certaines femmes… » lors des contrôles d’accès au stade.
Citant le tweet initial, certains internautes ont confirmé ces propos : « Entre ça et l’organisation désastreuse de l’enceinte, même en L2 dans certains petits stades/villes on était mieux lotis », « Une honte absolue, mon fils de 7 ans qui me dit : mais Quentin pourquoi il y a des chiens qui sentent les gens comme ça et pourquoi ils déshabillent les gens ? »
Aucune plainte n’a encore été déposée
Selon l’ASSE, une majorité de témoignages émanent de femmes qui évoquent des gestes similaires et incriminent au moins une policière. Thomas Granger a indiqué que le club a « contacté l’AS Monaco » et a « demandé à la police monégasque de conserver les images de vidéosurveillance ».
« Pour l’instant, l’ASSE ne s’est pas constituée partie civile, mais elle le fera si des femmes portent plainte ou si des poursuites sont engagées », a-t-il ajouté. Plusieurs sources ont indiqué à l’AFP qu’aucune plainte n’avait été déposée à ce stade.
De son côté, l’AS Monaco a indiqué avoir été informée par l’AS Saint-Etienne de l’existence de ces témoignages. « Nous avons transmis cette information à la Direction de la Sûreté publique », a ajouté le club, assurant avoir « toujours accordé une importance particulière à l’hospitalité ». Contacté par l’AFP, le parquet de Monaco n’a pas pu être joint dans l’immédiat.
Ce n’est pas la première fois que des supporters dénoncent des palpations intrusives à l’entrée d’un stade de football. En avril, une supportrice parisienne s’était plainte d’une steward qui avait « failli toucher ses parties génitales » avant le quart de finale de Ligue des champions entre le Barça et le PSG, avant d’être autorisée à entrer dans le stade de Montjuïc. Plus tôt cette année, des supportrices de Lens avaient dénoncé des palpations anormales au stade Océane du Havre, avant que leurs plaintes ne soient classées sans suite.