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Les stocks de hareng et de maquereau diminuent dangereusement dans l’Atlantique Nord-Est, prévient une organisation de pêche durable

Le Marine Stewardship Council réclame des quotas au niveau international, conformément aux recommandations scientifiques.

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Hareng capturé en mer Baltique en février 2019 à Zempin (Allemagne). (STEFAN SAUER/DPA/AFP)

Ce sont deux poissons emblématiques de l’Atlantique Nord-Est. Les stocks de hareng et de maquereau sont en forte baisse, prévient le Marine Stewardship Council (MSC), organisme délivrant un label de pêche durable. Les pays pêchant dans la zone sont appelés à convenir rapidement de quotas pour lutter contre « l’effondrement » populations. « Cet appel fait suite à de nouvelles données scientifiques (…) qui révèlent une tendance à la baisse inquiétante »souligne le MSC dans un communiqué. publié mercredi 2 octobre.

Selon les derniers avis du Conseil international pour l’exploration de la mer (Ciem), organisme scientifique chargé de conseiller les gouvernements, le maquereau, le merlan bleu et le hareng sont surexploités, parfois pendant plusieurs années.

Les captures de hareng et de maquereau (lignes vertes) sont chaque année supérieures aux recommandations du Conseil international pour l'exploration de la mer (solides bleus). Les populations diminuent donc. (CONSEIL DE GÉRANCE MARINE)

Le stock de hareng de l’Atlantique Nord-Est et de l’océan Arctique a été réduit de moitié en une quinzaine d’années et « est désormais en dessous du seuil critique de durabilité, c’est-à-dire le point auquel la santé à long terme du stock est menacée »souligne le MSC. Le stock de maquereau a perdu plus de 60 % de sa biomasse en neuf ans et se rapproche du seuil critique en dessous duquel un stock est considéré comme effondré.

Pour ces poissons, les captures de pêche dépassent systématiquement les recommandations du Ciem depuis plusieurs années. « Il est urgent de garantir que les quotas soient fixés conformément aux avis scientifiques »estime le MSC. « D’un autre côté, chaque nation fixe unilatéralement ses propres quotas, et la somme de ces quotas individuels dépasse les recommandations. » Selon le Ciem, les pays qui pêchent le plus le hareng sont la Norvège, les îles Féroé, l’Islande et la Russie. Pour le maquereau, il s’agit du Royaume-Uni, de la Norvège, des îles Féroé, de l’Islande et de la Russie.

« Les gouvernements doivent parvenir de toute urgence à un accord de partage des quotas qui soit conforme aux avis scientifiques et préserve la santé de ces stocks pour les générations futures »estime Erin Priddle, directrice régionale de MSC pour l’Europe du Nord, citée dans le communiqué. « La prochaine réunion des États côtiers en octobre 2024 sera un moment important pour parvenir à un accord sur le partage des quotas. »

Gérard Truchon

An experienced journalist in internal and global political affairs, she tackles political issues from all sides
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