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trois anciens premiers ministres demandent à Matignon de reprendre le dossier

Des manifestants brandissent des drapeaux du Front de libération nationale kanak et socialiste, lors d'une manifestation contre l'élargissement du corps électoral pour les prochaines élections provinciales en Nouvelle-Calédonie, à Nouméa, le 13 avril 2024.

Trois anciens premiers ministres, trois avis convergents : Matignon doit prendre en charge le dossier de la Nouvelle-Calédonie, dont la double crise politique et économique suscite une inquiétude croissante, ont déclaré Manuel Valls, Jean-Marc Ayrault et Edouard devant l’Assemblée nationale. Philippe. Mardi 30 avril et jeudi 2 mai, tous trois ont été interviewés par Nicolas Metzdorf, figure de la droite loyaliste à Nouméa et député du groupe Renaissance, rapporteur du projet de loi constitutionnel réformant le corps électoral calédonien.

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Le texte sera soumis à la commission des lois mardi 7 mai, puis au vote en séance le 13, en vue d’un Congrès scellant la révision constitutionnelle à la majorité des trois cinquièmes en juin. Mais les indépendantistes réclament le retrait de la réforme, menée par le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin.

Ils craignent de voir les Kanaks mis en minorité, avec l’ajout prévu de 25 000 électeurs, nés en Nouvelle-Calédonie depuis 1998 ou y résidant depuis dix ans, citoyens jusqu’ici exclus des listes par dérogation au suffrage universel pour préserver le fragile équilibre politico-ethnique. du territoire. En fait, tout le rapport de force entre les non-indépendantistes et les indépendantistes, qui dirigent le gouvernement calédonien depuis 2021, dépend de ces élections provinciales.

« Zone réservée »

Edouard Philippe est le dernier Premier ministre (2017-2020) à avoir pris en charge le dossier, avant qu’il ne soit confié par Emmanuel Macron à Sébastien Lecornu au ministère des outre-mer, puis à Gérald Darmanin à l’intérieur. Jeudi 2 mai, M. Philippe s’est abstenu d’interroger directement M. Darmanin, chargé depuis 2022 des concertations sur l’organisation du prochain scrutin, et, au-delà, sur le futur statut du territoire de la République appelée à la « pleine souveraineté ». Ses propos étaient néanmoins clairs : « Si on devait s’interroger sur le domaine réservé du Premier ministre, la Nouvelle-Calédonie serait dedans »il expliqua.

Le maire du Havre a rendu visite au Caillou en mars. A noter que si les deux camps souhaitent encore un accord politique pour écrire la suite de l’accord de Nouméa de 1998, le consensus semble de moins en moins à leur portée dans le cadre de la méthode exécutive. Selon lui, il faut donc « une initiative ».

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«Je plaide pour que Matignon reprenne la main, a déclaré Manuel Valls, Premier ministre de 2014 à 2016, mardi 30 avril. Les indépendantistes ont le souvenir du lien avec ce lieu où se sont élaborés les grands accords du passé, celui de Matignon en 1988 et celui de Nouméa en 1998. Et ce n’est pas bien que le président soit sur tous les ballons. »

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Eleon Lass

Eleanor - 28 years I have 5 years experience in journalism, and I care about news, celebrity news, technical news, as well as fashion, and was published in many international electronic magazines, and I live in Paris - France, and you can write to me: eleanor@newstoday.fr
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