Les sous-traitants, maillon faible de la filière aéronautique française
DÉCRYPTION – Trésorerie tendue, problèmes de recrutement, manque de préparation face aux cybermenaces… Les PME sont confrontées à de nombreuses difficultés.
L’industrie aéronautique a deux visages. D’une part, elle n’a jamais été aussi forte. En tête Airbus, qui croule sous les commandes avec un record de 2 319 nouveaux contrats signés en 2023 et plus de 8 550 avions à produire. L’aéronautique est redevenue, en 2022, le premier contributeur à la balance commerciale, avec un solde net de 22 milliards d’euros. Elle embauche comme une folle : 25 000 personnes en 2024, autant qu’en 2023. Elle contribue à faire de l’aéronautique européenne le numéro un mondial, après avoir détrôné les Etats-Unis où Boeing est en crise.
En revanche, le secteur souffre de faiblesses qui entravent sa capacité à répondre plus rapidement à l’augmentation de la demande. C’est le constat établi par la Direction générale des entreprises (DGE), à la suite d’une enquête inédite, réalisée auprès de 482 acteurs représentatifs, fin 2023. » L’objectif de cette enquête à grande échelle était d’identifier les faiblesses du secteur afin de voir où il faut se mobiliser auprès des grands…