Les sorties de Star Wars Outlaws et d’Assassin’s Creed Shadows vont booster les abonnements Ubisoft+, selon Jefferies
Jefferies croit que « la combinaison d’un solide pipeline pour l’exercice 2025, un déplacement de l’accent de monétisation vers les revenus récurrents, un déplacement de la génération de trésorerie et une faible valorisation entraîneront une hausse des prix » Ubisoft, qui ne génère plus de cash-flow libre positif depuis quatre ans, est en baisse en Bourse depuis la même période. Les temps changent et la banque d’investissement américaine conseille désormais d’acheter les actions de l’éditeur de jeux vidéo avec un objectif de 29 euros. Ils en profitent et gagnent plus de 10% ce matin sur Euronext Paris, avec une envolée à 21,7 euros au plus haut de la séance.
L’entreprise – seule société française parmi les « Big Four » du secteur, aux côtés de Take-Two, Activision Blizzard et Electronic Arts – sortira en août Les hors-la-loi de Star Wars et en novembre Assassin’s Creed Shadows. Il s’agit de » plus forte pipeline des jeux de ces dernières années » a estimé la banque d’investissement Cantor Fitzgerald en mai. Ce sont « deux des titres les plus attendus » cette année dans le monde des jeux vidéo, selon une autre banque, Stifel.
Plus rentable que le Game Pass de Microsoft
L’analyste financier Sebastian Patulea de Jefferies projette principalement un scénario dans lequel la sortie de ces nouveaux jeux boosterait les abonnements au service Ubisoft+, qui donne accès – pour la version premium (17,99 euros par mois) – à l’intégralité du catalogue de l’éditeur. « Ubisoft atteint le seuil de rentabilité si un joueur s’abonne pendant trois mois au lieu d’acheter le jeu »il explique. « Un abonnement peut être 30% plus rentable pour le groupe qu’un achat »il calcule aussi.
« Les entreprises avec des revenus récurrents très stables sont historiquement mieux valorisées par le marché, ce qui devrait faire grimper le titre »Jefferies précise que c’est d’autant plus vrai que le modèle d’Ubisoft+ peut espérer des marges plus élevées que des services concurrents comme le Game Pass de Microsoft et le PlayStation Plus de Sony, et même plus élevées que Spotify ou Netflix, car ces derniers ont besoin de dépenser beaucoup d’argent pour acquérir de nouvelles licences, continuer à alimenter leur catalogue ou même simplement pour conserver les contenus existants, ce qui n’est pas le cas d’Ubisoft. « Ubisoft pourrait valoir à lui seul autant que le groupe Ubisoft vaut aujourd’hui. »