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Les sorties cinéma de la semaine : “Borgo”, “Civil War”, “LaRoy”…

Quels films voir cette semaine (ou pas) ? Chaque mercredi, retrouvez nos critiques des dernières sorties en salles.

Kirsten Dunst dans

Kirsten Dunst dans « Civil War », d’Alex Garlan. A24/Productions ADN Inc.

Par le service Cinéma

Publié le 16 avril 2024 à 17h40

« Borgo », de Stéphane Demoustier : notre préféré

Genre : tour de passe-passe. Nouvelle surveillante à la prison de Borgo, la rigoureuse Mélissa s’acclimate à la Corse et à ses troubles, qui la révèlent sous un nouveau jour… L’efficacité d’un thriller et la complexité d’un portrait de femme réunies dans un film très intense. (Avec Hafsia Herzi, Moussa Mansaly, Louis Memmi. 1h58.)

« Guerre civile », d’Alex Garland

Genre : l’air du temps étouffant. S’emparant de la figure héroïque-romantique du reporter de guerre, le cinéaste anglais crée une intrigue bien définie et préfère le choc des images à la réflexion politique. Efficace, tendu, le résultat atteint son objectif : il fait peur. (Avec Kirsten Dunst, Wagner Moura, Cailee Spaeny. 1h49.)

« L’homme aux mille visages », de Sonia Kronlund

Genre : ironie et sororité. Ce film sur le vertige de la fiction, et l’aveuglement plus ou moins volontaire de la passion amoureuse, se termine par une petite revanche consolante au goût amer… (Documentaire. 1h30.)

« Le jour où j’ai rencontré ma mère », de Zara Dwinger

Genre : road movie dysfonctionnel. Tonitruante et imprévisible, lorsque Karina fait irruption dans la vie de sa fille, Lu, 11 ans, elle ne le fait pas à moitié. En l’enlevant dans son foyer pour mineurs, elle lui fait jurer que désormais c’est « tout ou rien » entre eux. Un road movie touchant. (Avec Frieda Barnhard, Rosa van Leeuwen, Aisa Winter. 1h31.)

« LaRoy », de Shane Atkinson

Genre : entre Fargo Et Paris, Texas. Un perdant pathétique devient malgré lui un tueur sanguinaire. Inspiré du cinéma des frères Coen, un premier film jouissif, dans lequel les tueurs côtoient les femmes fatales et où la comédie se conjugue avec brio avec le western. (Avec John Magaro, Steve Zahn, Dylan Baker. 1h52.)

« La machine à écrire et autres sources de tracas », par Nicolas Philibert

Comme fou. Le cinéaste humain achève son triptyque documentaire au sein du centre psychiatrique Paris-Centre, commencé avec Sur l’Adamant Et Averroès et Rosa Parks. Dans un cadre plus intimiste, sa présence empathique hors-champ participe une fois de plus à l’élaboration d’un film sensible et juste. (Documentaire. 1h11.)

« L’énigme du feu », de Weston Razooli

Genre : fantastique ludique. Dans cette bizarrerie accrocheuse, très américaine du cinéma indépendant, trois enfants livrés à eux-mêmes (dans Reste près de moi) recherchent l’ingrédient mystère d’une tarte aux myrtilles. En échange, ils pourront… jouer à la console. Un peu long, mais charmant. (Avec Lio Tipton, Charles Halford, Weston Razooli. 1h54.)

« Marin de montagne », de Karim Aïnouz

Genre : retour au pays. D’origine brésilienne et algérienne, le réalisateur Karim Aïnouz est parti en Kabylie, après la disparition de sa mère, à la recherche de son père qu’il connaissait à peine. Un voyage saisissant entre rêverie et réalité, légendes latines et berbères. (Documentaire avec Karim Aïnouz. 1h35.)

« L’Île », de Damien Manivel

Genre : excitation estivale. Dans un studio, des jeunes répètent les scènes d’un film qui les réunira sur une plage bretonne, pour une fête nocturne. Une fiction un peu trop simple où la danse, la griserie de l’été et celle de la création s’invitent avec bonheur. (Avec Olga Milshtein, Rosa Berder. 1h13.)

« Amal, un esprit libre », par Jawad Rhalib

Genre : caricatures. En Belgique, un professeur de littérature devient le fléau d’un groupe de lycéens musulmans radicaux. Sujet brûlant, action live et belle interprétation. Mais aussi un manque de recul dans ce mécanisme d’intolérance. (Avec Lubna Azabal, Fabrizio Rongione, Catherine Salée. 1h51.)

« Spy x Family Code : Blanc », de Kazuhiro Furuhashi

Genre : espionnage pâtissier. Un espion séduisant et un tueur impitoyable doivent préparer un gâteau japonais traditionnel… Suite d’un manga à succès, une aventure palpitante, dans laquelle la comédie bon enfant côtoie d’importantes questions sur le monde des adultes. (Avec Takuya Eguchi, Saori Hayami, Atsumi Tanezaki. 1h50.)

« L’homme-singe », de Dev Patel

Genre : pâle imitation. Pour ses premiers pas de réalisateur, l’acteur Dev Patel se lance à corps perdu dans une histoire de vengeance vilaine et opportuniste. Dommage, compte tenu de son parti pris en faveur des minorités contre la corruption et la brutalité de l’État indien. (Avec Dev Patel, Sikandar Kher, Sharlto Copley. 2h00.)

« Désespéré », de Kim Chang-Hoon

Genre : violence auto-indulgente. Un lycéen victime d’un beau-père violent s’émancipe en rejoignant un gang. Ce premier film ultraviolent oscille constamment entre saga mafieuse et récit initiatique… et ne réussit ni l’un ni l’autre. (Avec Xa-bin Hong, Joong-ki Song, Kim Seo-hyung. 2:04.)

« Zaman Dark », de Christophe Karabache

Genre : Cannibale Olala. Dans un Liban dévasté, deux chimistes survivent en se nourrissant de chair humaine. Un cauchemar qui, sous prétexte d’aborder implicitement le traumatisme de la guerre, nous en fait vivre un véritable, particulièrement scabreux. (Avec Nida Wakim, Raïa Haïdar, Omar Baker. 1h33.)

« Jouj », de Rabii Chajid

Genre : comédie kitsch. Portée par un duo d’humoristes populaires au Maroc, cette comédie casablancaise voit tous les hommes disparaître (à l’exception des héros). Le spectacle – parfois drôle, souvent gênant, jamais malveillant – de deux personnes ahuries et gênées par la gent féminine. (Avec Drisse Chalouh, Mehdi Azekri, Amal El Atrache. 1h30.)

« Orso », de Bruno Mercier

Genre : lac de signes. Après la disparition de son compagnon maniaco-dépressif, un jeune peintre fait appel à l’aide de sa sœur jumelle. Douloureux huis clos dans un atelier d’artiste à la campagne, par un cinéaste indépendant qui fait fortement rimer bipolarité et gémellité. (Avec Anthony Moudir, Juliette Dutent. 1h26.)

« Knit’s Island, l’île sans fin », par Ekiem Barbier

Genre : Tron à la campagne. Trois documentaristes français se plongent dans l’univers d’un jeu vidéo de survie. Une manière de questionner le monde virtuel et ses conséquences sur notre humanité. Vertigineux. (Documentaire. 1h35.)

« L’Homme résilient », de Stéphane Carrel

Sexe : dans le corps. Stéphane Carrel filme à nouveau la danse à travers le beau portrait nuancé, entre résilience et acharnement, du danseur étoile Steven McRae, grièvement blessé au tendon d’Achille. (Documentaire avec Steven McRae. 1h30.)

Pas vu par la rédaction

« Ici et là », de Ludovic Bernard

Avec Ahmed Sylla, Hakim Jemili, Hugo Becker. 1h30.

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