Nul n’est tenu à l’impossible. Et encore moins avec une clientèle de grands hôtels qui n’a pas l’habitude de subir le moindre désagrément, quel qu’en soit le prix. Des sommeliers de palaces ont accepté de partager leurs plus belles réalisations.
Des additions à six chiffres, une Romanée-Conti qui finit au fond du crachoir, un match de Petrus en plein service… Dans le monde feutré des restaurants de palace, où le service donne l’impression de ronronner comme un bourdon béat, les commandes surgissent à des heures irrégulières qui vous donnent des sueurs froides. Du Ritz à l’Hôtel de Paris, en passant par le Pavyllon, le Meurice et le George V, retour sur ces bouffées de chaleur durant lesquelles tout bon sommelier doit garder la tête froide.
Vincent Javaux : « Il descend à la cave pour faire ses courses : on le surnomme la terreur des sommeliers »
Directeur de la sommellerie au Pavillon Ledoyen, à Paris
« C’est un client bien connu des sommeliers des plus grands établissements parisiens, une véritable terreur. Le principe est toujours le même : il refuse de s’asseoir à table, et s’installe au bar, avec des amis. Après avoir regardé la carte du restaurant, il me demande où se trouvent les références cachées. Par courtoisie, je lui propose de descendre à la cave, où sont stockées les bouteilles…