Au Brésil, un soldat de Tsahal a quitté le pays après l’ouverture d’une enquête par la justice, suite à une plainte déposée par une fondation. Cette dernière entend continuer pour faire respecter le droit international.
C’est une menace à laquelle s’exposent les soldats israéliens. Et ce, depuis l’émission du mandant d’arrêt de la Cour pénale internationale contre Benyamin Netanyahu et son ancien ministre de la Défense Yoav Gallant.
Au début du mois de janvier, un soldat de Tsahal, en vacances au Brésil, a dû fuir le pays précipitamment après une plainte déposée par la Hind Rajab Fondation (RHF) à l’encontre de ce dernier, qu’elle accuse d’être responsable de crimes de guerre à Gaza, rapportent de nombreux médias brésiliens.
Une enquête ouverte à la demande de la Cour fédérale
Plus précisément, elle a été déposée par Maira Machado Frota Pinheiro et Caio Patrício de Almeida, deux avocats brésiliens missionnés par l’ONG. Pour appuyer leur plainte, ils ont indiqué que le Brésil, en tant que signataire de traités internationaux, dont la Convention de Genève et le Statut de Rome, avait l’obligation d’enquêter et de poursuivre les crimes de cette nature. Et même s’ils se produisent en dehors de son territoire.
Face à ces allégations, la Cour fédérale a donc demandé l’ouverture d’une enquête à l’encontre du soldat, menée par la police. Mais très rapidement après, le soldat israélien a quitté le pays à bord d’un vol commercial depuis Salvador, en direction de Buenos Aires.
Selon un communiqué du ministère israélien des Affaires étrangères, le départ a été facilité par l’ambassade israélienne au Brésil, qui a pris contact avec le soldat et sa famille, « apportant son soutien tout au long de l’événement et assurant son départ rapide et sûr ».
De nombreux soldats menacés ailleurs
En plus de cela, le ministère israélien a tenu à attirer l’attention des Israéliens, notamment sur l’utilisation des réseaux sociaux. « Attention aux messages postés concernant leur service militaire », prévient-il, accusant certains « éléments anti-isréaliens de les exploiter pour engager des poursuites sans fondements ».
Car sur son site, la Fondation Hind Rajab a indiqué qu’elle avait réclamé l’arrestation de nombreux soldats de Tsahal, en vacances en Thaïlande, au Sri Lanka ou encore au Chili. Pour le moment, aucune arrestation n’a été recensée dans le monde. Par exemple aussi, en Australie, le pays demande aux Israéliens de remplir un formulaire pour indiquer qu’ils n’ont pas participé ou assisté à des crimes de guerre.
Mais en Israël, l’affaire qui s’est déroulé au Brésil a provoqué un véritable tollé. Les opposants politiques ont critiqué le gouvernement en place, tout comme les familles de soldats, craignant pour la vie des leurs.