Le PSD – qui gouverne actuellement avec les libéraux – est crédité de 26 % des voix, devant les autres partis. Toutefois, toutes forces d’extrême droite confondues, elles s’élèvent à 30 %, contre moins de 10 % lors du précédent scrutin de 2020, des estimations à prendre avec prudence en attendant des résultats partiels. S’ils se confirment, ils laissent présager un Parlement fragmenté et des négociations difficiles pour former un gouvernement.
Ce scrutin intervient une semaine après le succès surprise du candidat d’extrême droite Calin Georgescu au premier tour de l’élection présidentielle, un résultat qui a suscité des craintes à l’ouest du continent quant au positionnement stratégique de cet Etat voisin de l’Ukraine, membre de l’Union européenne. UE et OTAN.
« Un signal important pour la classe politique »
« Les Roumains ont envoyé un signal important à la classe politique », a réagi à l’annonce de ces premières estimations le Premier ministre social-démocrate Marcel Ciolacu, éliminé dimanche dernier de la course : continuer sur la voie européenne « mais aussi protéger notre identité et nos valeurs nationales ».
L’extrême droite, dispersée entre plusieurs groupes qui ont en commun de s’opposer au soutien à Kiev au nom de la « paix » et de défendre les « valeurs chrétiennes », s’est félicitée de ces résultats. « Aujourd’hui, le peuple roumain a voté pour les forces souverainistes », a déclaré le leader du parti AUR (Alliance pour l’unité des Roumains), George Simion, qui avait lui-même obtenu près de 14% à l’élection présidentielle. « C’est le début d’une nouvelle ère où les Roumains récupèrent le droit de décider de leur propre destin », a-t-il ajouté.
Dans le même camp, SOS Roumanie, dirigé par la tempétueuse candidate pro-Kremlin Diana Sosoaca, et le tout nouveau Parti de la jeunesse (POT) sont chacun crédités de plus de 5% et devraient donc entrer au Parlement.