Les Insoumises Nadège Abomangoli et Clémence Guetté, la candidate d’Horizons et vice-présidente sortante Naïma Moutchou, et Xavier Breton (La Droite républicaine), ont été élus au premier tour, bénéficiant tous les deux des voix de leur propre camp, et de celles du Rassemblement national qui a annoncé voter pour eux. La Macronie et la droite ont trouvé un accord pour se partager certains postes clés à l’Assemblée. L’ancien ministre Roland Lescure et la députée de la Droite républicaine Annie Genevard ont été élus au second tour.
Le Rassemblement national, qui comptait deux candidats en lice, à savoir Sébastien Chenu et Hélène Laporte, n’a obtenu aucun poste de vice-président.
Premier vote annulé
Le résultat du premier tour a mis plus de quatre heures à être validé, après qu’un premier vote a été annulé en raison d’un nombre de bulletins trop élevé par rapport au nombre d’électeurs (« dix enveloppes » de trop selon la présidente Yaël Braun-Pivet), provoquant une volée de rappels au règlement dans l’hémicycle à l’annonce des résultats. « Honte à ceux qui ont pratiqué cette fraude dans notre hémicycle », a fustigé le socialiste Jérôme Guedj, réclamant une « enquête approfondie » et une révision du mode de scrutin, qui prévoit plusieurs tours de scrutin à bulletin secret dans les salons de l’Assemblée.
Mais le résultat du vote a surtout été l’occasion pour les députés de décocher les premières flèches politiques de la 17e législature. « Je propose pour le bon déroulement de la session, que puisque LFI a été élu avec les voix du Rassemblement national, ils puissent au moins leur serrer la main », a déclaré le ministre démissionnaire de l’Intérieur Gérald Darmanin.
« Vous, les macronistes, n’avez pas de leçons à donner à la France Insoumise et au Nouveau Front populaire. C’est vous qui avez voté en 2022 pour élire des vice-présidents de l’Assemblée nationale » RN, a vertement répliqué la présidente du groupe LFI Mathilde Panot, dans une ambiance tendue, les députés échangeant des insultes dans l’hémicycle.