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Les services publics sont « fragilisés » et « doivent changer profondément » pour « maintenir une planète habitable », selon un rapport


Le constat de « l’écart entre l’évolution des besoins sociaux et les ressources allouées aux services publics » émane du collectif « Nos services publics ».

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Rassemblement pour la défense des services publics de l'énergie, le 2 octobre 2012 à Cergy. (BRUNO LEVESQUE / MAXPPP)

Les services publics sont « affaibli » Et « doit changer profondément » Pour « garder une planète habitable »Selon le deuxième Rapport sur l’état des services publics publié mardi 24 septembre par le collectif « Nos services publics », que franceinfo a pu consulter. Il approfondit l’observation de « l’écart entre l’évolution des besoins sociaux et les ressources allouées aux services publics« , déjà noté en 2023, « à la lumière des crises environnementales qui remettent en cause nos conditions de vie et notre utilisation des ressources naturelles ».

Pour le collectif, les services publics restent une « chemin essentiel » à la résolution de la « « conflits de besoins »notamment pour le logement, les études, l’emploi et la mobilité, même s’ils ont été construits « sans tenir compte des limites planétaires. » Par exemple, « La politique de l’eau reste largement centrée sur la satisfaction des besoins humains à court terme, au détriment de ceux des milieux naturels dont dépend notre avenir »souligne le rapport qui déplore la faible progression de « des solutions basées sur la nature et la régulation des rejets ». De plus, « la loi n’apporte pas de solution durable aux conflits d’usage de l’eau, laissant aux rapports de force locaux le soin de déterminer leur arbitrage »il note.

Dans le domaine des transports, alors que « Les distances parcourues continuent d’augmenter après avoir été multipliées par cinq depuis 1960 et sont parcourues à 80% en voiture »le rapport souligne la responsabilité de « politiques de planification » qui produisent « une distance croissante entre le domicile, le lieu de travail et les commerces »Il remet en cause le choix de se concentrer sur la réduction des émissions de gaz à effet de serre « sur le déploiement des véhicules électriques »sans demander ce qui pourrait permettre « réduire notre dépendance à l’automobile particulière », comme « la délocalisation de certaines activités ou services publics ».

Note « Nos services publics » « un déclin des capacités de régulation des pouvoirs publics » OMS « se traduit notamment par une accumulation d’aides publiques sans réelle compensation »précise le collectif. Par exemple, les réductions de cotisations sociales, qui touchent désormais 9 salariés sur 10, « ont vu leur ciblage et leur efficacité diminuer, leur coût s’élevant à plus de 70 milliards d’euros par an. »

« La dégradation des services publics, conjuguée à l’urgence écologique, porte en elle les germes d’une crise démocratique, écologique et sociale : si elle n’est pas anticipée et organisée, la réponse à y apporter ne peut qu’être subie.« , estime le collectif dans son rapport. Il appelle à « une identification plus systématique de ces conflits et un arrêt ou une réorganisation des politiques publiques qui les aggravent ». « Dans un monde incertain »« services publics »portent une logique de droits universels qui constitue un horizon alternatif de progrès, plus compatible avec l’urgence écologique que celui d’une amélioration matérielle inégale des conditions de vie »conclut le rapport.

francetvinfo

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