les sénateurs veulent rétablir le cumul des mandats et mettre fin à la présence automatique des ex-présidents au Conseil constitutionnel
Le Sénat a dévoilé mardi ses 20 propositions de développement institutionnel, notamment pour revitaliser la démocratie et rééquilibrer les pouvoirs entre l’exécutif et le parlement.
Les sénateurs ont travaillé sur le sujet pendant un an et demi à partir d’une question simple : quelles évolutions institutionnelles seraient souhaitables dans notre pays pour raviver la confiance chancelante des Français ?
Les résultats de ces travaux, présidés par le président Gérard Larcher et rapportés par le sénateur LR du Rhône François Noël Buffet, ont été dévoilés mardi au Sénat. Avec 5 axes et 20 propositions, les parlementaires identifient des pistes destinées à guider le pays vers 4 objectifs : la revitalisation de la démocratie, la revalorisation du mandat local, le rééquilibrage des pouvoirs entre l’exécutif et le parlement, puis la modernisation des juridictions.
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Parmi les propositions les plus notables faites par les représentants de tous les groupes sénatoriaux, on note, en tête, le rétablissement du cumul entre le mandat parlementaire et un mandat exécutif local (avec un plafonnement du cumul des indemnités). Les élus de la Chambre haute prônent également une plus grande accessibilité au référendum d’initiative partagée en abaissant le seuil de soutien nécessaire à 2,4 millions d’électeurs contre 4,8 millions actuellement.
En plus de clarifier les règles relatives à la prise illégale d’intérêts, les sénateurs soutiennent également la clarification et l’encadrement du recours aux ordres. Et ils réclament une révision des conditions de nomination des membres français de la Cour européenne des droits de l’homme et de la Cour de justice de l’Union européenne (en prévoyant une audition des candidats français par des commissions spécialisées des deux assemblées).
Débat annuel sur les forces armées
Concernant l’intervention des forces armées à l’étranger, les parlementaires du Sénat proposent l’organisation d’un débat annuel. Ensuite, ils sont également favorables à la destitution des anciens présidents de la République comme membres de droit et à vie.
Dans son introduction au rapport, le Président Larcher rappelle que le Sénat avait déjà fait 40 propositions au Président de la République en janvier 2018, suite à la volonté présidentielle de procéder à une révision de la Constitution pour réduire le nombre de parlementaires et limiter le nombre de parlementaires. de mandats consécutifs. « Les projets de révision constitutionnelle portés par le président de la République ont cependant échoué à deux reprises », souligne le président du Sénat, avant de rappeler également que la création annoncée d’une commission transpartisane chargée de réfléchir à l’évolution des institutions n’avait « jamais eu lieu ». a vu le jour », pas plus que les rencontres de Saint-Denis n’ont donné lieu à des « traductions concrètes ».
D’où la volonté d’initier ce travail, fruit de dix rencontres. « A la lumière de ces échanges, le groupe de travail a montré que s’il n’apparaît pas pertinent de transformer certains domaines institutionnels, d’autres méritent certains aménagements », affirme enfin Gérard Larcher, avant de soumettre les vingt idées des sénateurs sur le bureau du exécutif et son homologue à la présidence de l’Assemblée nationale.