Le temps de la vérité approche de Richard Ferrand, le candidat d’Emmanuel Macron à la présidence du Conseil constitutionnel. Il sera auditionné mercredi matin avant la Commission du droit de l’Assemblée, avant de se rendre au Sénat, puis un scrutin secret.
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/2025/02/11/maxnewsworldfive736527-67aaf0d9765c4879028634.jpg)
Pour que sa nomination à la présidence du Conseil constitutionnel soit validée, Richard Ferrand ne doit pas rassembler plus du 3/5 des votes exprimés. Mais l’issue du bulletin de vote est loin d’être assurée, la gauche votera tandis que le RN est critique. Du côté LR, les députés ont décidé – à l’unanimité – qu’ils s’opposeraient à sa candidature. Mais le poids des députés LR est mince par rapport à celui des sénateurs, car il n’y en a que six à la Commission du droit à l’Assemblée, contre 18 à celle du Sénat.
« Les députés font ce qu’ils veulent, nous aussi »Lance un sénateur, ennuyé de voir la bataille de la présidence des républicains à interférer dans cette procédure de nomination pour le Conseil constitutionnel. « Laurent Wauquie veut exister », Analyse un autre sénateur, qui observe le chef des députés LR marque son indépendance du gouvernement, se vantant d’avoir des éclaboussures pour déranger le ministre de l’Intérieur. Bruno Retailleau, pour sa part, n’est pas exprimé au nom de la séparation des pouvoirs.
« C’est une bonne guerreCommentaires du sénateur Stéphane Le Rudulier. Mais si c’est le seul argument de campagne, il peut être mince par rapport à la dynamique de Bruno Retailleau ». L’entourage du ministre de l’Intérieur confie: « Il y a un minimum de loyauté envers Macron », mais « Nous n’intervenons pas« .
Y compris donc au Sénat, où contrairement à l’Assemblée, le groupe LR n’a établi aucune instruction de vote. Mais l’équilibre s’appuie contre Richard Ferrand. Le sénateur Stéphane Le Rudulier confirme: « Il y a beaucoup de réticence, c’est logique. Nous savons très bien que c’est un parent du président de la République »explique-t-il. Cependant, il attend l’audience du candidat: « Nous parlons beaucoup de l’état de droit, le gouvernement des juges. De nombreuses décisions du Conseil constitutionnel n’ont pas été comprises, je pense en particulier au projet de loi sur l’immigration ».
Largement censuré par les sages, il y a une mauvaise mémoire pour les sénateurs LR qui avaient largement écrit le texte. « Je veux savoir ce que Richard Ferrand pense de ces décisionscontinue Stéphane le Rudulier. Nous verrons s’il peut convaincre une partie de mes collègues et moi-même « .
Le sénateur Jacqueline Eustache-Brinio a déjà dit qu’elle serait « impossible » convaincre. C’est également l’un des 18 sénateurs votants et sa décision est déjà prise. « Je voterai contre, je n’ai aucun état d’esprit »Elle lance. Parce que lui « Il y a le copinage avec le président », Expliquer-t–Elle, mais pas seulement. « Mettez-moi, pour moi, les compétences de Richard Ferrand pour assurer une telle position. Et ce n’est pas en faisant ce genre d’arrangement lunaire que nous réconcilierons les politiciens avec des citoyens français ».
Ces parlementaires LR sont au mieux réservés, au pire hostile, ce qui peut rendre la coalition avec le camp présidentiel encore plus fragile.