Les scientifiques développent de nouveaux points de suture pour favoriser la guérison
Ces fils sont capables de s’auto-électriser et ainsi d’accélérer la cicatrisation de la plaie. Selon des tests en laboratoire, ils contribuent également à réduire les infections.
Des tests prometteurs. Dans une étude publiée dans la revue « Nature Communications » ce mardi 8 octobre et repérée par The Guardian, une équipe de chercheurs chinois explique avoir inventé un nouveau type de points de suture permettant une meilleure cicatrisation.
Nouveauté sur ces fils : ils sont auto-électrifiés. Cela signifie que lorsque la plaie bouge légèrement, ce qui est généralement mauvais pour la cicatrisation, le mouvement du fil créera une charge électrique faible et indolore. Cette dernière va stimuler les cellules et les inciter à se rassembler autour de la plaie pour la cicatriser.
En bref : les points « convertissent l’énergie mécanique du mouvement en stimulation électrique », expliquent les chercheurs de l’étude.
Un fil de magnésium biodégradable
Les fils sont dits auto-électrifiés car ils n’ont pas besoin de batterie ni d’être rechargés. En fait, ils sont composés d’éléments chimiques de charges électriques opposées. Ces pointes sont constituées d’un fil de magnésium enveloppé dans une gaine biodégradable.
Comme le rappelle l’étude publiée ce mardi, il a déjà été prouvé par le passé qu’une très légère stimulation électrique au niveau d’une blessure favorisait la cicatrisation, en attirant les cellules vers la zone appropriée.
Réduction des infections
Des tests en laboratoire ont été réalisés, notamment sur des rats, et ont montré que ces nouveaux points de suture permettaient d’accélérer la cicatrisation des plaies musculaires, 50 % plus rapide que pour les rats qui disposaient de fils classiques.
De plus, les chercheurs affirment que ces fils réduisent également le risque d’infection, avec moins de bactéries présentes autour de la plaie, ce qui « suggère que la stimulation électrique fournie par le fil peut avoir un effet antimicrobien pendant le processus de cicatrisation ». blessures », expliquent les scientifiques.
Selon eux, cette nouvelle technique ne coûtera pas plus cher que les fils actuellement utilisés. Il faudra cependant attendre de les voir utilisés sur des blessures humaines puisque, comme l’indique Libération, les tests devraient durer au moins deux ans.