Le type de bateau que les Scandinaves du Néolithique utilisaient pour voyager en mer suscite encore aujourd’hui de nombreuses questions. Selon l’analyse de Mikael Fauvelle, chercheur à l’Université de Lund en Suède, publiée dans la revue Journal d’archéologie maritime le 26 août, Ces peuples anciens auraient utilisé des bateaux faits de peaux d’animaux — similaires aux oumiaks construits par les Inuits — pour apprivoiser les mers, rapporte phys.org.
Des bateaux en peau pour la chasse, les voyages et le commerce ?
De 3500 à 2300 avant J.-C. environ, le sud de la Scandinavie était habité par un peuple connu sous le nom de culture de la céramique perforée, en référence à la poterie qu’ils produisaient. Ces chasseurs-cueilleurs de la transition mésolithique-néolithique semblaient être des experts en transport maritime, mais en raison des quelques vestiges de bateaux survivants, le type de navires qu’ils utilisaient reste un mystère. Des recherches récentes suggèrent que la Les Scandinaves du Néolithique utilisaient peut-être des bateaux en peau pour la chasse, les voyages et le commerce.
En effet, à mesure que l’agriculture s’est répandue à d’autres groupes, les anciens Nordiques ont continué à chasser les phoques et à pêcher, ainsi qu’à se déplacer à travers la mer Baltique et les détroits de Kattegat et de Skagerrak, rapporte phys.org. « Par rapport aux bateaux en bois, nous soutenons dans l’article que les bateaux en peau auraient été plus adaptés au transport longue distance et en haute mer », explique Mikael Fauvelle.
Une technologie qui aurait accéléré la tendance des raids ?
La culture de la céramique perforée n’ayant laissé aucune trace écrite, Fauvelle craint qu’il soit impossible de prouver de manière concluante que des bateaux en peau de bête étaient utilisés à l’époque. L’hypothèse de leur existence repose donc sur une combinaison de preuves indirectes, explique phys.org. Parmi ces preuves : des fragments de bateaux trouvés en Suède, des représentations d’art rupestre, des traces d’huile de phoque – qui aurait pu être utilisée pour imperméabiliser les bateaux en peau – et des outils qui auraient pu être utilisés pour leur conception.
Bien avant l’arrivée des Vikings, cette technologie pourrait aider à expliquer les raids et le commerce généralisés observés pendant cette période, selon le Dr Fauvelle. « Je pense qu’il est probable que cette nouvelle technologie ait accéléré les tendances de raids et le commerce maritime que l’on observe déjà, par exemple, dans la culture de la céramique perforée au Néolithique » conclut le chercheur.
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