Les salariés du parc Disneyland approuvent le principe d’une grève pour faire pression sur la direction
Interrogés, 99% des salariés ont voté en faveur d’une grève pour obtenir une augmentation salariale, ont indiqué les syndicats. De nouvelles discussions sont prévues lundi et mardi avec l’entreprise.
Les salariés de Disneyland en Californie ont approuvé vendredi le principe d’une grève, ont annoncé les syndicats du célèbre parc à thème. Ces organisations mènent depuis avril un bras de fer avec Disney pour augmenter les salaires des 14.000 salariés de cette usine à rêves. Des discussions tendues, émaillées d’accusations de pratiques antisyndicales de la part du groupe.
Selon le communiqué des syndicats, 99% des salariés ont voté en faveur de la grève. « Disney a eu recours à des tactiques illégales au lieu de traiter le processus de négociation (salariale) avec le respect et le sérieux qu’il mérite. »ils ont estimé. « Le vote massif d’aujourd’hui (…) envoie un message clair à l’entreprise : nous sommes plus forts ensemble et nous ne nous laisserons pas diviser par des tactiques d’intimidation. » Autorisés à faire grève, les syndicats peuvent désormais la déclencher quand ils le souhaitent. Mais il reste « Un dernier recours »ont-ils déclaré, soulignant qu’ils participeront à un nouveau cycle de négociations lundi et mardi prochains.
Après la grève des acteurs et des scénaristes qui a paralysé Hollywood l’an dernier, un mouvement social de grande ampleur chez Disney serait historique. Les employés de son parc d’attractions californien n’ont pas fait grève depuis 1984, selon le Los Angeles Times. Mercredi, plusieurs centaines de vendeurs de bonbons, agents d’entretien et autres acteurs, parfois déguisés en Indiana Jones ou en Star Wars, ont manifesté devant le parc à Anaheim, en banlieue de Los Angeles. Ils se plaignent de bas salaires et d’intimidations qui ont donné lieu à une enquête de l’inspection du travail américaine, la NLRB. Les syndicats affirment notamment que plus de 500 employés ont été réprimandés, surveillés et menacés de mesures disciplinaires pour avoir porté un pin’s syndical, représentant un gant à l’effigie de Mickey Mouse levé en forme de poing.
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« Nous méritons un salaire équitable »
Parmi les manifestants, Ginny Cristales a témoigné de ces pratiques. « La semaine dernière, j’ai vu un responsable demander à l’une des hôtesses de l’air de retirer son badge, et il lui a dit que cela serait enregistré dans son dossier. »a déclaré à l’AFP cet employé d’un magasin du parc. « Elle était stressée et elle avait peur. »À 44 ans, dont cinq ans passés à travailler pour le parc, elle dit gagner environ 2 800 dollars par mois. Ce qui ne couvre pas le loyer mensuel de 3 200 dollars de cette mère de quatre enfants. « Nous méritons un salaire équitable »elle a martelé la maison.
La direction du parc a réagi vendredi en déclarant : « Nous attendons avec impatience de poursuivre les négociations » prévu pour lundi et mardi. Pour le moment, « Aucune grève n’est prévue et Disneyland Resort continue d’accueillir ses visiteurs »elle a souligné.