Les salariés de Valeo manifestent à Paris contre les fermetures de sites
Le groupe souhaite vendre ses usines de L’Isle-d’Abeau (Isère) et de La Suze-sur-Sarthe (Sarthe), ainsi que son centre de recherche de La Verrière (Yvelines). Il recherche actuellement des repreneurs, a indiqué un porte-parole de l’entreprise. « Le délai (pour l’obligation de chercher un repreneur, NDLR) expirera dans les prochains jours, et les négociations commenceront » sur les conditions de licenciement, a déclaré Patrice Cau, délégué CGT chez Valeo, qui avait appelé à manifester avec SUD et Solidaires.
« On sait très bien que d’autres sites sont concernés, comme Mondeville (Calvados) ou Athis (Orne), qui sont très fragiles. Pas un seul établissement en France ne peut être rassuré par cette volonté de démanteler des usines. »a lancé Patrice Cau. « Il ne s’agit pas d’arrêter l’activité mais de la relocaliser, notamment la R&D » (recherche et développement), a accusé la secrétaire générale de la CGT Sophie Binet.
Dans l’industrie automobile, « La liste des sites menacés est très longue . On sait que le secteur automobile est très rentable pour les actionnaires. Et derrière tous ces chiffres, ce sont nos vies qui sont en jeu, ce sont des familles entières, des territoires qui sont condamnés. »prévient Sophie Binet.
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Plusieurs sites sont menacés
L’usine de L’Isle-d’Abeau (350 salariés), qui produisait des démarreurs, a été progressivement convertie aux systèmes hybrides (un moteur électrique avec son système électronique). Mais cette technologie « n’a pas rencontré son marché » et l’usine n’a plus de commandes, selon Valeo, malgré l’explosion des ventes de voitures hybrides. L’usine de La Suze-sur-Sarthe, dont les effectifs ont déjà fondu en 20 ans (tombés à 270 salariés), produit des systèmes de gestion de température pour moteurs thermiques et électriques. Mais le ralentissement de la production automobile européenne la met en difficulté, selon l’équipementier.
Le site de R&D de La Verrière (500 salariés) a déjà perdu une partie de ses effectifs dans le cadre du plan de suppressions d’emplois annoncé par Valeo début janvier. Mais ce centre est « ancien » et nécessiterait « plusieurs dizaines de millions d’euros d’investissement pour le moderniser »selon le porte-parole du groupe.
La CGT et Solidaires appellent à une journée de grève interprofessionnelle le 1er octobre, ainsi qu’à des actions ciblées pendant le Mondial de l’automobile à la mi-octobre.
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