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Les salariés de Castorama à Anglet dénoncent des actes de harcèlement

LLe syndicat local CGT avait donné rendez-vous à 10 heures, samedi matin, sur le parking du magasin de bricolage Castorama, dans la zone d’activité des Pontots, à Anglet. Plusieurs dizaines de personnes, environ 80 au plus fort de la manifestation et une soixantaine lorsqu’elles se sont rendues dans la partie jardinerie du magasin, ont répondu à cet appel.

Des salariés de l’enseigne, mais aussi des militants syndicaux de la CGT d’autres entreprises ou des pouvoirs publics, formaient ce rassemblement qui visait à dénoncer des actes de harcèlement moral, au nombre de quatre, de la part de certains chefs de service de l’enseigne.

Le signe condamné

« Le magasin Castorama d’Anglet vient d’être condamné par la justice à verser la somme de 23 294 euros à un salarié pour harcèlement moral. D’autres procédures judiciaires seront lancées dans les prochains jours. Ces cas sont révélateurs d’un mode de gestion d’un autre temps, malheureusement bien connu de cette enseigne nationale », a déclaré Christophe Punzano, délégué CGT, membre du comité social et économique (CSE) du magasin.

Thomas, l’un des salariés concernés, était présent. Il a évoqué son cas devant des manifestants rassemblés autour d’une banderole dénonçant « un harcèlement en série, Castorama ne fait rien. »

Le jeune employé a pris la parole pour expliquer sa situation. Désormais en arrêt maladie, il dénonce « la présence de caméras de surveillance à la jardinerie, le fait d’avoir été appelé au travail sans pointer, ainsi que des humiliations. » Il n’exclut pas l’idée de recourir aux prud’hommes.

Il avoue avoir rencontré le nouveau directeur, Olivier le 30 octobre et avoir reçu deux offres. « Il m’a dit que je pouvais changer de département. J’ai refusé. Je suis à la jardinerie depuis quatre ans. J’ai de l’expérience pour servir les clients. L’autre proposition est de faire appel à une médiation externe. Elle arrive trop tard. »

Samedi matin, accompagné de Christophe Punzano, il s’est néanmoins rendu au bureau du nouveau directeur du magasin, Olivier Chiarreli, entré en fonction en septembre dernier, afin de lui remettre un dossier détaillant sa situation.

Harcèlement sexiste

L’ancienne salariée, qui a obtenu 23 294 euros d’indemnisation des prud’hommes de Bayonne pour harcèlement, a également expliqué sa situation. Son avocat, M.e Anne-Marie Mendiboure a évoqué des « comportements graves et extrêmement nocifs pour la santé physique et mentale des salariés. », a observé dans certains secteurs du magasin, avant de souligner que la condamnation de Castorama par les prud’hommes de Bayonne « est définitive. Il comprend le harcèlement moral et discriminatoire, avec une forte composante sexiste de la part des managers hiérarchiques. »

« Il n’est pas facile d’obtenir une telle décision devant les prud’hommes », a ajouté M.e Mendibouré. Nous avons réussi à le faire. Des situations restent à résoudre. Ce serait dommage de saisir à nouveau les prud’hommes pour faire sanctionner l’entreprise Castorama. »

Le député EH Bays de la 6e circonscription des Pyrénées-Atlantiques, Peio Dufau, est également intervenu. Accompagner les salariés qui dénoncent un management basé sur le harcèlement développé par le groupe Castorama et que celui-ci qualifie de « manières de faire scandaleuses ». »

La réponse de Castorama

Sollicitée par « Sud-Ouest », la directrice de Castorama Anglet n’a pas répondu directement, mais a transmis la demande à l’agence de communication Edelman France, mandatée par la direction nationale de Castorama.

« Castorama ne tolère aucun comportement s’apparentant à du harcèlement et prend le sujet très au sérieux », est-il écrit dans une réponse, envoyée par email, « Depuis plusieurs années, nous avons mis en place une procédure d’alerte interne, rapide et efficace, accessible à tous. de nos collaborateurs. Nous avions lancé une enquête interne pour faire la lumière sur les faits (concernant le magasin d’Anglet : NDLR). Le salarié accusé d’avoir commis des faits de harcèlement moral ayant donné lieu à une condamnation, ne fait plus partie de l’effectif. »

Concernant le salarié du secteur jardin, actuellement en arrêt maladie, « il a été rencontré par la direction et une médiation externe lui a été proposée », indique le message. Proposition qu’il a refusée. Afin d’établir les faits, nous lancerons une enquête interne et nous prendrons les mesures nécessaires, si nécessaire. L’entreprise reste vigilante et à l’écoute de ses équipes. »

Ray Richard

Head of technical department in some websites, I have been in the field of electronic journalism for 12 years and I am interested in travel, trips and discovering the world of technology.
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