Boeing a le vent en poupe. Sous le feu des critiques et des régulateurs de l’aviation pour ses problèmes de qualité de production ; secoué ces derniers mois par des incidents à répétition impliquant ses avions, l’avionneur basé à Seattle (nord-ouest des Etats-Unis) est désormais menacé par un débrayage massif de ses salariés. Mercredi 17 juillet, quelque 20 000 à 25 000 salariés, essentiellement des machinistes, ont voté à 99,9 % en faveur d’une grève si les négociations entre leur syndicat IAM-District 751 et la direction échouent. Au total, Boeing emploie un peu plus de 60 000 personnes.
« Êtes-vous prêts à faire grève pour obtenir les améliorations que vous méritez ? Je sais que vous l’êtes ! Nous nous y préparons depuis dix ans. »Jon Holden, président du District 751, l’a dit mercredi à des dizaines de milliers de travailleurs de Boeing réunis dans un stade du centre-ville de Seattle. À l’appel de leur organisation, ils ont décidé de faire pression sur l’avionneur. Il faut dire que les négociations traînent en longueur. Elles ont commencé en mars et, à l’époque, Boeing avait parié avec optimisme qu’elles aboutiraient rapidement. Il n’en a rien été. Quatre mois plus tard, les discussions piétinent toujours. Mais aujourd’hui, le temps presse. La convention collective des travailleurs, vieille de 16 ans, expire le 12 septembre à minuit. Elle doit absolument être remplacée.
Outre cette mise à jour, les 32 000 salariés de l’avionneur réclament également une augmentation significative de leurs salaires. Le syndicat réclame une augmentation « substantiel » salaires – au moins 40 % d’augmentation étalée sur trois ans. Dans un geste sans précédent, c’est le syndicat qui est en position de force. Tout d’abord, comme le souligne le District 751, les salaires « « sont stagnants depuis huit ans »avec seulement quatre petites augmentations de 1% accordées sur la période, malgré une « inflation massive ».
Pour faire aboutir leurs revendications, les travailleurs et les syndicats mettent en avant la baisse continue du chômage, amorcée sous le mandat de Donald Trump (2017-2021) et poursuivie sous celui de Joe Biden. Ils n’ont pas manqué de remarquer que la pénurie de main-d’œuvre a déjà profité à d’autres catégories de salariés. Par exemple, les pilotes de plusieurs compagnies aériennes américaines, comme Delta Airlines et United Airlines, ont déjà obtenu des augmentations de salaire de plus de 40 % depuis l’été 2023.
De plus, contraint de partir en raison de ses mauvais résultats, le PDG Dave Calhoun a admis en juin devant une commission d’enquête du Sénat américain que les employés de Boeing obtiendraient, « Certes, une augmentation »Il quitterait son poste fin 2024, avec un parachute doré d’environ 33 millions de dollars (30 millions d’euros).
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