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Les salariés à pied ou à vélo seront-ils bientôt prioritaires pour obtenir un logement social ?

Les salariés à pied ou à vélo seront-ils bientôt prioritaires pour obtenir un logement social ?


Le député ardennais Jean-Luc Warsmann (Libertés, Indépendants, Outre-mer et Territoires) souhaite faire de la proximité d’un logement social avec son lieu de travail un critère prioritaire d’attribution dudit logement social. Actuellement, ce critère compte mais n’est qu’un élément parmi d’autres. Le niveau de ressources, le patrimoine du ménage, etc. sont pris en compte en priorité. Certains groupes sont considérés comme prioritaires, à savoir les personnes handicapées, les personnes mal logées, les personnes victimes de violences au sein de leur foyer, les personnes hébergées dans des logements insalubres ou dangereux. Le critère de proximité n’est pas déterminant. Le député a donc déposé une proposition de loi en ce sens le 17 septembre.L’argent public doit bénéficier à nos citoyens qui travaillent. Une personne qui n’a aucune activité va derrière » confie-t-il à la Figaro.

Un atout pour le pouvoir d’achat des ménages

Jean-Luc Warsmann tient à préciser que «un demandeur de logement social est prioritaire lorsque lui ou un membre de sa famille peut se rendre à son lieu de travail à pied ou à vélo, et en tout état de cause si celui-ci est situé à moins d’un kilomètre« Un critère bénéfique pour l’environnement puisque le salarié aurait la possibilité de ne plus utiliser la voiture, en habitant à proximité de son lieu de travail. »Dans les zones où les transports en commun sont limités, pouvoir se rendre au travail à pied ou à vélo est à la fois un facteur de limitation de la production de gaz à effet de serre et un atout majeur pour le pouvoir d’achat d’une famille dont l’un des membres n’a plus besoin de véhicule pour se rendre au travail.« , justifie le député.

Mais ce projet de loi a-t-il une chance d’être adopté ? Faire du critère de proximité une priorité pourrait s’avérer discriminatoire pour les personnes au chômage, par exemple. Le député rétorque : Figaro: « Il n’y a pas de discrimination. Une personne qui travaille, qui paie des impôts, qui paie des cotisations, doit être logée. L’objectif principal du logement social est de loger des salariés. Bien sûr, ceux qui n’ont pas de travail doivent être logés, mais ils peuvent être plus mobiles parce qu’ils n’ont pas de travail. » A Gennevilliers, dans les Hauts-de-Seine (92), pour 80 % des logements proposés par Action Logement, les habitants et les travailleurs de la commune sont prioritaires. Une préférence municipale mise en place depuis juin dernier.

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