Les salaires des pays de l’OCDE en baisse : difficile de revenir au niveau d’avant la pandémie
Malgré une reprise mondiale, les salaires réels dans plusieurs pays de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) n’ont pas encore atteint les niveaux observés en 2019. Cela soulève des questions sur la répartition des gains économiques post-pandémie et l’efficacité des mesures de relance actuelles.
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La situation des salaires réels dans l’OCDE
Selon le dernier rapport de l’OCDE, même si la majorité des pays membres devraient afficher une croissance positive des salaires réels au premier trimestre 2024, environ la moitié n’ont toujours pas récupéré les pertes salariales subies depuis 2019. Cela contraste avec les perspectives économiques généralement positives et la baisse de l’inflation observées dans ces régions.
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Quels sont les pays les plus touchés ?
L’étude révèle que sur 35 pays analysés, 16 n’ont pas vu leurs salaires réels revenir aux niveaux d’avant la Covid-19. Parmi eux, de grandes économies comme l’Allemagne, la Belgique, l’Espagne et l’Italie figurent en bonne place, ce qui met en évidence les défis importants que pose la gestion économique post-crise dans ces nations.
L’impact de l’inflation sur les salaires
L’OCDE note que si la baisse de l’inflation contribue à l’amélioration du pouvoir d’achat, cette hausse reste insuffisante pour compenser les pertes antérieures. La situation varie considérablement d’un pays à l’autre, reflétant des politiques économiques et des réponses très différentes au choc de la pandémie.
Analyse de la dynamique entre profits et salaires
Le rapport souligne également que, même si les salaires commencent à se redresser, les bénéfices des entreprises absorbent une part croissante de la valeur économique, ce qui pourrait permettre de futures augmentations de salaires sans déclencher une spirale inflationniste. Cependant, cette possibilité reste souvent inexploitée.
Et la France ?
En France, les salaires réels sont restés « plutôt stables » de fin 2019 à début 2024, contrairement à une baisse observée en Allemagne, en Belgique, en Espagne et en Italie, selon l’OCDE. L’organisation prévoit que « la désinflation favorisera le pouvoir d’achat ». L’inflation globale « devrait baisser à 2,3 % en 2024 et 2 % en 2025 », selon l’OCDE, qui anticipe également un « ralentissement de la croissance de l’emploi et une légère hausse du chômage, pour atteindre 7,8 % fin 2025 ».
Perspectives économiques de l’OCDE
L’organisation anticipe un ralentissement de la croissance de l’emploi et une légère augmentation du taux de chômage, qui devrait atteindre 7,8 % d’ici la fin de 2025. Ces prévisions sont importantes pour évaluer les futures politiques de soutien du revenu et de relance économique.
Une vision globale de la reprise économique
L’étude de l’OCDE met en évidence d’importantes disparités dans la reprise des salaires réels, soulignant la complexité des défis économiques actuels. Si certains pays montrent des signes de robustesse économique, d’autres peinent encore à assurer une croissance des salaires qui profiterait à l’ensemble de leur population.
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Cet article examine la reprise inégale des salaires réels dans les pays de l’OCDE depuis la crise de 2019. Malgré des signes de croissance économique et de baisse de l’inflation, un nombre important de pays n’ont pas encore vu les salaires réels revenir à leurs niveaux antérieurs, ce qui soulève des questions sur l’efficacité et la répartition des avantages économiques post-pandémie.