NouvellesNouvelles locales

Les salaires augmenteront peu en 2025


Jeudi, lors de son discours d’adieu, Bruno Le Maire a expliqué que les salaires seraient l’objet des 25 prochaines années. En attendant, on peut se demander quelles seront les augmentations en 2025, et on a déjà quelques éléments de réponse.

Publié


Temps de lecture : 2 min

Les directeurs des ressources humaines recommandent des augmentations de salaires de 1,5 ou 2 % d'ici 2025, contre 3 ou 3,5 % en 2024. Illustration. (PAKIN SONGMOR / MOMENT RF)

Le jeudi 12 septembre, le ministre démissionnaire de l’Economie Bruno Le Maire a organisé une « discours de remerciement », sans attendre la passation de pouvoir à son futur successeur. Lors de ce discours, il a évoqué l’importance de la question des salaires, qui restera le sujet des 25 prochaines années selon lui.

Pour le futur proche, on peut trouver quelques éléments de réponse à l’évolution de ces salaires. Par exemple,L’étude du cabinet de recrutement PageGroup, qui vient d’être publiée, montre qu’en 2025, cette évolution ne sera pas significative. Les DRH affirment que leurs budgets moyens augmentent de 1,5 ou 2 % pour les salaires l’année prochaine, contre entre 3 et 3,5 % en 2024.

Dans le même temps, l’inflation baisse : on est passé sous la barre des 2 % par an. Les patrons affirment que la pression des hausses de prix sera moins forte. Plus largement, le contexte économique les inquiète, c’est aussi pourquoi ils mettent le pied sur le frein. Sans compter qu’avec le changement de gouvernement et la spirale du déficit, ils craignent des hausses d’impôts.

En fait, les patrons ont préféré rester prudents. Non seulement les enveloppes prévues pour les salaires l’an prochain seront moins généreuses que cette année, mais elles seront très ciblées. De quoi générer des tensions sociales alors que les négociations obligatoires sont sur le point de s’ouvrir. Les syndicats constatent déjà que les principaux conflits dans les entreprises portent sur les rémunérations, et ils estiment qu’une augmentation de 2 % n’est pas suffisante.

Comme 1,5 à 2 % représente une moyenne, certains secteurs en profiteront plus que d’autres. Ceux qui travaillent dans le luxe, l’aéronautique, la chimie, l’énergie, gardent de belles marges de négociation. Ensuite, cela dépend aussi du métier : dans l’informatique, la finance, la banque, la cybersécurité, le traitement des données, l’intelligence artificielle, les ingénieurs n’auront aucun mal à voir leurs fiches de paie augmenter. De même, les détenteurs de certaines compétences que se disputent les industriels – dans la logistique ou la gestion de projet par exemple, peuvent espérer obtenir plus de 10 % d’augmentation.

Autre exemple, les postes de niche comme les responsables climat ou les responsables RSE (responsabilité sociétale des entreprises), qui sont aujourd’hui des fonctions spécialisées nécessitant de bonnes connaissances juridiques et législatives, verront leur salaire augmenter plus que la moyenne. En revanche, ce sera plus difficile pour les fonctions administratives ou celles dans la communication et la publicité… Pour celles-ci comme pour d’autres, on constate que c’est en changeant d’entreprise que l’on obtient souvent l’augmentation la plus significative.

francetvinfo

Malagigi Boutot

A final year student studying sports and local and world sports news and a good supporter of all sports and Olympic activities and events.
Bouton retour en haut de la page