CHRONIQUE – Avec « Nuits », son deuxième roman, Pierre Deram prouve une fois de plus que la poésie des nuits est réservée à l’aristocratie des lettres.
Pierre Deram est courageux. Impossible de savoir s’il recherche le scandale ou la mort sociale. Raconter les excès nocturnes d’un jeune homme de 20 ans en 2024 qui ne pense qu’à se saouler et à coucher avec des prostituées ? Ce roman est un suicide littéraire ! Heureusement qu’il s’agit d’une fiction, sinon son narrateur encourrait une amende de 1 500 euros pour chaque chapitre du livre.
Nuits Il ne s’agit pas seulement d’une cavalcade illicite, c’est avant tout une provocation éculée. Les déambulations trash de noctambules sexuellement déchaînés ont amusé la bourgeoisie tout au long des années 1990. A priori, on ne voit pas l’urgence d’un nouveau volume sur ce thème. Cependant, une phrase nous a fait changer d’avis : « Le romantisme implique parfois l’abjection. »
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