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les rêves européens du géant chinois BYD passent par une usine en Turquie

Le président turc Recep Tayyip Erdogan (au centre) flanqué du PDG de BYD Wang Chuanfu (à droite) et du ministre turc de l'Industrie Mehmet Fatih Kacir (à gauche) lors de la signature de l'accord sur la création de la future usine, à Istanbul, le 8 juillet 2024.

Des champs de vignes, d’oliviers et de figuiers, des herbes folles partout. Difficile d’imaginer que cette terre choyée par le soleil méditerranéen s’apprête à accueillir l’une des plus grandes usines de voitures électriques au monde, ses lignes de production d’acier et de métal, des robots et des machines capables de produire 150 000 véhicules par an.

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C’est ici, sur ce vaste terrain de 100 hectares, qu’a été posée la première dalle de béton de l’usine chinoise du constructeur automobile BYD, premier constructeur mondial sur le segment électrique – celui-là même qui a détrôné Elon Musk et sa Tesla en 2017. 2023 – sera installé dans quelques mois seulement. Ici, dans cette banlieue perdue et verdoyante de Manisa, ville banale et sans grâce de l’Ouest turc d’à peine 400 000 habitants, mi-agricole, mi-industrielle, discret nœud ferroviaire et axe routier situé à moins d’une demi-heure de voiture d’Izmir, la troisième ville et le deuxième port du pays. Un chantier pour lequel le montant d’investissement initial prévu par le géant chinois s’élève à 1 milliard de dollars (environ 902 millions d’euros).

Cela montre que l’annonce du projet cet été a plongé les autorités locales et nationales turques dans un état d’enthousiasme. Retransmise en direct par les principaux médias du pays, la cérémonie de signature a réuni, à Istanbul, le 8 juillet, le président Recep Tayyip Erdogan, son ministre de l’Industrie et de la Technologie, Mehmet Fatih Kacir, et le créateur et directeur général de BYD, le multimilliardaire. Wang Chuanfu. Ce dernier a annoncé son intention d’imposer un calendrier accéléré, visant à achever la construction de l’usine d’ici fin 2025 et à déployer les premiers véhicules d’ici mi-2026.

Conditions d’importation draconiennes

Le ministre Mehmet Fatih Kacir a affirmé après la cérémonie que « cet investissement dans la production de véhicules à forte valeur ajoutée renforcera (L’)industrie automobile (du pays) »se réjouissant de l’attractivité d’une Türkiye destinée à devenir « un centre d’investissement étranger mais aussi un centre d’innovation et de technologies vertes de pointe ». À peine une semaine plus tard, lors de sa visite sur le site de Manisa, il ajoutait : « Ce projet historique en termes d’ampleur et de qualité permettra de produire des véhicules électriques en Turquie et de les exporter vers les marchés mondiaux, notamment en Europe. »

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Tout est dit, ou presque. Voilà donc l’imposant BYD aux portes du marché automobile européen avec un mégaprojet et la bénédiction turque, après l’annonce d’une première usine en Hongrie. Une opportunité unique à l’heure où la guerre tarifaire entre la Chine et ses partenaires n’a jamais autant pesé sur le commerce mondial. Ainsi, en mai, Washington a quadruplé ses tarifs sur les véhicules électriques (VE) fabriqués en Chine, désormais soumis à des droits de douane à 100 %.

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Ray Richard

Head of technical department in some websites, I have been in the field of electronic journalism for 12 years and I am interested in travel, trips and discovering the world of technology.
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