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les révélations délirantes de Pierre Aristouy sur la gestion de Waldemar Kita

Devenu le symbole de l’équipe nantaise ces dernières années, Pierre Aristouy s’est vu confier les clés du camion de l’équipe professionnelle en mai 2023. Une récompense dans un contexte délicat, alors que les Canaris plongeaient tout droit vers la relégation à quatre journées du match. fin du Championnat. Mais à contre-courant, le jeune technicien réussit finalement l’exploit de maintenir Nantes en Ligue 1, tandis que dans le même temps, l’équipe U19 qu’il avait dirigé tout au long de la saison remportait le titre de champion de France face au PSG. La belle pause fut de courte durée puisqu’en novembre, Aristouy fut licencié de son poste d’entraîneur du FC Nantes, faute de résultats à la hauteur des attentes.

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La tempête est passée, Jocelyn Gourvennec et Antoine Kombouaré sont arrivés entre-temps, et Nantes a encore tenu le coup. Mais Aristouy n’a pas oublié. Au cours d’un entretien de deux heures accordé conjointement à Presse océanique, Ouest de la France Et Frappez l’Ouest, le technicien de 44 ans s’est notamment exprimé sur les coulisses de la gestion de Waldemar Kita. Et il a de quoi surprendre, toujours un peu plus. « Si la présence de Waldemar Kita me refroidit au club ? Je comprends que c’est lui le patron et c’est tout. Il a sa propre façon de travailler. Je découvre ce que je ne connaissais pas, à savoir les relations entre les gens à ce moment-là, toute la lourdeur des décisions à prendre. » il explique d’abord.

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Le mercato, un gâchis total

Entraîner à Nantes n’est pas une tâche facile, et encore moins lors du mercato où on a rarement son mot à dire en tant qu’entraîneur. C’est ce qu’a plus ou moins vécu Pierre Aristouy, comme Vahid Halilhodzic, qui confiait à l’époque avoir dû faire face à des arrivées inattendues et pas forcément souhaitées, comme celle du Croate Antonio Mance en 2019 (6 matches) : « Il y a des choix validés et des choix souhaités. Il y a des joueurs que je voulais et qui ne sont pas venusexplique Aristouy. J’ai quelques regrets de ne pas avoir été suffisamment impactant sur les choix finaux. Avec le recul je me rends compte que c’est une étape essentielle dans une saison. Construire votre équipe est extrêmement important. A cette époque, du fait de cette satisfaction d’avoir été renouvelé, je n’étais pas suffisamment décisionnaire ni impactant”comme sur le choix d’exercer l’option d’achat de Mostafa Mohamed, sans véritablement le consulter.

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Ce qui complique aussi la tâche des entraîneurs nantais, c’est la présence parfois encombrante de Mogi Bayat, un agent influent proche de Waldemar Kita, souvent à l’origine d’arrivées au club, notamment en provenance de Belgique. C’est lui qui a par exemple tiré les ficelles pour faire revenir Anthony Limbombe de Bruges, en 2018, soit le plus gros achat de l’histoire du club et accessoirement parmi les plus gros flops. Bien qu’il ne mentionne pas le nom de Bayat lors de l’entretien, Aristouy mentionne « intermédiaires » ce qui ne facilite pas toujours les choses : «il existe de nombreux intermédiaires. Cela rend la fluidité et la cohérence d’un mercato un peu plus complexe.il explique. Je pense que la première chose à faire lorsqu’on entreprend de modifier une équipe, c’est d’être en total accord avec l’envie de jouer de l’entraîneur et une certaine cohérence entre les profils recrutés. On ne peut pas opter pour un recrutement qui n’a ni tête ni queue avec des joueurs proches les uns des autres sur le terrain et qui n’ont pas les mêmes affinités de jeu ou ne se comprendront pas.»

Les pressions de Waldemar Kita

S’il se dit meilleur aujourd’hui, six mois après son licenciement, Aristouy conserve les pressions qu’il a parfois dû subir pour faire jouer tel ou tel joueur. C’est notamment le cas d’Adson, milieu de terrain brésilien recruté par Waldemar Kita lui-même l’été dernier, et également revenu au Brésil cet hiver : «Je sens vite que si ça va mal, et qu’un tel n’est pas sur le terrain, ça pourrait aller très mal. Je ne le consulte pas (Waldemar Kita), mais on me fait comprendre pour lui (Adson), comme pour d’autres joueurs par la suite, que si j’hésite, je ne dois pas hésiter longtemps. Par ailleurs, son passage sur le banc professionnel a été pollué par un climat de méfiance qui s’est progressivement installé au sein du club : «à partir du moment où derrière, à l’intérieur de tout ça, il y a des gens qui vont faire en sorte que ça casse (…) Quand on s’engage sur un choix, on ne peut pas faire signer à quelqu’un un contrat de deux ans et ensuite en douter très vite.. Il y a cette méfiance ambiante qu’on ressent. Et ce qui est lu et ce qui est écrit* »

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Des dirigeants qui auraient donc parfois joué contre le club à la gouvernance incohérente. Car ce qui est ressorti médiatiquement, selon lui, a aussi conditionné l’état d’esprit de certains joueurs, comme Moussa Sissoko, qui lui reprochait son manque d’honnêteté et de respect. Mais au fond, Aristouy veut retenir le positif, à savoir la rétention conquise lors de la dernière journée de la saison 2022/2023 face à Angers, et évidemment cette chance d’avoir pu diriger un groupe professionnel. Il ne regrette pas d’avoir accepté cette opportunité. Mais pour l’avenir, rien n’est encore clair. S’il dit avoir reçu des offres dans le football mais aussi dans d’autres domaines, le natif de Mont-de-Marsan n’a pas encore tranché.

Pub. LE
Mise à jour

Jeoffro René

I photograph general events and conferences and publish and report on these events at the European level.
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