Les révélations d’Alexa Lemitre : « Black-out », « abus de confiance »… Ce que l’on sait de l’affaire qui secoue l’athlétisme occitan

Dans une publication Instagram publiée lundi 19 août, la coureuse de demi-fond Alexa Lemitre, spécialiste du 3000 m steeple, a admis avoir subi une agression sexuelle de la part d’un entraîneur.

Comment l’affaire a-t-elle éclaté ?

Dans ce long texte, l’Albigeoise de 26 ans évoque une rupture de consentement, une « rupture de confiance qui se transforme en abus sexuel ». « Ce n’est pas normal d’avoir des relations sexuelles avec un sportif, d’abuser et de trahir la confiance de la relation athlète-entraîneur pour arriver à ses fins », assène la jeune femme. Contactée, cette dernière ne souhaite communiquer aucune autre information que celles figurant sur le réseau social.

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Quels sont les faits rapportés ?

Sans donner de détails, l’Albigeoise évoque dans sa publication au moins deux événements distincts. Pour l’un, elle évoque un refus explicite : « Non monsieur, vous n’avez pas ‘merdé’, quand on vous dit ‘non’ trois fois, vous comprenez mais vous continuez quand même. (…) Si vous pensiez avoir ‘merdé’, vous n’auriez pas recommencé une deuxième fois ». Elle indique également que « le fait d’avoir bu de l’alcool ne justifie pas que de telles choses puissent arriver ».

Selon les premières informations recueillies par La Dépêche du Midi, les faits se seraient produits à deux reprises. Une première fois, vers le début de l’année 2023, puis une seconde fois, en août 2023.

Selon nos informations, Alexa Lemitre s’est réveillée le lendemain d’une nuit arrosée chez son agresseur présumé avec un préservatif usagé à côté d’elle. Les proches de l’athlète affirment qu’elle a subi un « black-out » et qu’elle ne se souvient d’aucun événement antérieur à son réveil. « Quand une personne en face de vous n’a plus le contrôle de ses actes, il n’y a pas de consentement », rappelle Alexa Lemitre dans son message.

Qui est l’agresseur présumé ?

Dans sa publication Instagram, Alexa Lemitre n’a révélé aucun nom, précisant simplement qu’il s’agissait d’un entraîneur. En athlétisme, un athlète a ses propres entraîneurs, mais en rencontre aussi d’autres lorsqu’il va à l’entraînement avec l’équipe de France, par exemple. C’est le cas de la Tarnaise. Or, selon nos informations, l’agresseur présumé est l’un des entraîneurs personnels que la jeune femme a connu. Dans sa carrière, elle n’en a connu que trois.

Quelles actions ont déjà été menées ?

A ce jour, et comme il est d’usage dans ce type de dossier, un dossier a été déposé auprès de la fédération sportive compétente, en l’occurrence la Fédération française d’athlétisme (FFA), en juillet, mais aussi auprès du ministère des Sports. Par ailleurs, un autre dossier aurait été ouvert auprès de l’Athlete Integrity Unit (AIU), une organisation créée par World Athletics en 2017 pour lutter contre le dopage et d’autres formes de « mauvaise conduite éthique dans l’athlétisme ».

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À quoi pouvons-nous nous attendre ?

Pour l’heure, aucune plainte n’a encore été déposée par Alexa Lemitre, qui a néanmoins retenu les services d’un avocat. Au vu des faits dénoncés, qui s’apparentent à un viol, crime passible de 15 ans de réclusion criminelle, il est fort probable que les autorités sportives aient fait un signalement au parquet compétent, qui a la possibilité d’ouvrir une enquête, même sans plainte formelle.

Sur le plan sportif, d’autres mesures disciplinaires pourront également être prononcées, à titre conservatoire, par les autorités sportives compétentes, comme une suspension de l’entraîneur par exemple.