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les retraites représentent un sujet explosif dans cette campagne

Retour de la retraite à 60 ans, statu quo, généralisation du système par capitalisation, les propositions des différents partis impliqués dans ces élections législatives sont extrêmement variées, et n’ont bien sûr pas le même impact sur les finances publiques.

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La 14ème journée de mobilisation contre la réforme des retraites à Colmar, le 6 juin 2023. (HERV ? KIELWASSER/MAXPPP)

La retraite est l’un des thèmes phares de cette campagne législative. Alors que le premier tour de ces élections est prévu dimanche 30 juin (deuxième tour, dimanche 7 juillet), Édouard Philippe, pour Horizons, a prévenu qu’il faudra, selon lui, aller plus loin que la réforme actuelle. Même s’il se rend compte que ce n’est pas très populaire, l’ancien Premier ministre assure qu’il faudra « nouveau système » au-delà par distribution, sinon « nous serons inévitablement enclins à repousser l’âge d’entrée en fonction ».

Face au vieillissement de la population, l’équation démographique des retraites ne tiendra pas !
Le système par répartition, on le rappelle, ce sont les actifs qui paient les pensions des retraités d’aujourd’hui. Il y a déjà plus de 17 millions de personnes de plus de 60 ans, soit près d’un tiers de la population, et ce nombre augmente très rapidement. Édouard Philippe était favorable au report de l’âge de la retraite à 67 ans pour combler le déficit croissant des retraites. Selon la Cour des comptes, il passerait d’un milliard et demi en 2023 à plus de 10 milliards d’ici 2027. D’où l’idée d’un système où les gens eux-mêmes, individuellement, mettent de côté l’argent prévu pour leur retraite via des plans d’épargne. et l’assurance-vie. Le système de capitalisation existe déjà en partie dans les régimes de retraite des entreprises. Au sein de la majorité, la position d’Édouard Philippe n’est pas forcément défendue par tout le monde. Les macronistes, de leur côté, ne parlent pas du tout de capitalisation, ni d’un nouveau déplacement de l’âge légal au-delà de 64 ans.

Pour le Nouveau Front populaire, l’objectif affiché est un retour à la retraite à 60 ans. Soixante-deux ans dès cet été, par décret, même si on ne peut abroger la réforme par décret. Le coût d’une telle décision n’a pas été précisé, mais se mesure en dizaines de milliards d’euros. La promesse de la gauche est de trouver des financements par le rétablissement de l’impôt sur la fortune, des impôts, mais aussi une augmentation des cotisations.

Lors du Rassemblement national, Jordan Bardella doit dévoiler le chiffré du programme lundi 24 juin et devrait donc, à cette occasion, clarifier sa position. Le RN prône l’abrogation de la réforme Macron, le retour à 60 ans pour ceux qui ont commencé à travailler avant 20 ans et comptent 40 ans d’ancienneté. Au-delà de cela, il parle de « progressivité ». Qu’est-ce que cela signifie ? Qu’en est-il du travailleur qui aurait un quart de plus, par exemple, qui a commencé à 20 ans et 3 mois. Va-t-il partir à plus de 62 ans, à 63, 64 ans ?

En fait, le RN se laisse une porte de sortie en disant qu’il verra dans un second temps, en fonction de l’audit des finances publiques. Sous-entendu, si l’état des fonds ne nous permet pas de revenir à 60 ans, nous changerons d’avis.

Ray Richard

Head of technical department in some websites, I have been in the field of electronic journalism for 12 years and I am interested in travel, trips and discovering the world of technology.
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