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Les résultats des sondages dans ces États clés de l’élection américaine



Pour remporter l’élection présidentielle américaine, Donald Trump et Kamala Harris ont tout intérêt à s’affirmer dans les « swing states », ces États aux résultats généralement serrés.

A moins de deux mois de l’élection présidentielle américaine, la lutte fait rage entre les deux candidats, Kamala Harris et Donald Trump. Au niveau national, c’est la démocrate qui est en tête au 11 septembre avec 47,1% des intentions de vote contre 44,4% pour le républicain, selon les dernières études compilées par le site FiveThirtyEight. Le site 270towin estime les chances de victoire de Kamala Harris à 48,1% contre 47,2% pour Donald Trump. Toutefois, les résultats les plus importants de l’élection présidentielle américaine sont ceux par État. Et les derniers sondages sont très serrés.

En effet, selon le système électoral américain, chaque État remporté garantit un certain nombre de voix sur les 538 grands électeurs qui votent pour élire le président américain. La plupart des 50 États sont acquis à un parti politique, mais les « swing states », 7 États incertains, penchent à droite ou à gauche selon les sondages. Ces derniers (Wisconsin, Michigan, Pennsylvanie, Géorgie, Floride, Arizona et Caroline du Nord) doivent être remportés pour s’assurer l’accès à la Maison Blanche. Et cette année, les sondages sont extrêmement serrés dans les principaux swing states, selon la compilation de 270towin.

Wisconsin (10 grands électeurs sur 270) : Harris 49% – Trump 46%

Alors que le Wisconsin est présenté comme un bastion démocrate, il a été remporté de justesse par Donald Trump en 2016, avant d’être reconquis par Joe Biden quatre ans plus tard, notamment grâce au vote dans les banlieues et chez les femmes, signe de son importance stratégique dans l’élection présidentielle américaine. Pour rappel, la convention républicaine de juillet 2024 s’est déroulée dans le Wisconsin, et la vice-présidente des États-Unis Kamala Harris y a tenu son premier meeting de campagne, à Chicago, comme pour tenter de consolider l’emprise des démocrates sur l’État. Le scrutin pourrait en réalité basculer en fonction du vote des 180 000 électeurs latinos non inscrits. Le candidat qui parviendra à les convaincre devrait l’emporter dans l’État.

Michigan (15 électeurs sur 270) : Harris 48% – Trump 45%

Cet État du Midwest a longtemps voté pour un candidat démocrate, jusqu’à l’arrivée de Donald Trump sur la scène politique. En 2016, le républicain avait raflé la mise et remporté les 15 grands électeurs de cet État industriel. Les démocrates ont repris le contrôle en 2020, mais le résultat devrait être extrêmement serré cette année. Avec une importante communauté arabo-américaine, le soutien clair de Joe Biden à Israël pourrait s’avérer préjudiciable. Sans passer du côté des républicains, ce vote pourrait manquer à la victoire des démocrates. La jeunesse étudiante et progressiste représente également un enjeu majeur du vote, elle pourrait s’abstenir, toujours en signe de protestation contre le soutien des États-Unis à Benjamin Netanyahu. Le changement de candidat et les positions un peu plus fermes de Kamala Harris sur Israël feront-ils pencher la balance en faveur du camp démocrate et inciteront-ils les indécis à aller voter ? Difficile à dire.

Pennsylvanie (19 grands électeurs sur 270) : Harris 47% – Trump 46%

Si un triomphe en Pennsylvanie ne garantit pas la victoire finale, il nous met assurément sur la bonne voie. Trump en 2016, Biden en 2020… De quel côté penchera la Pennsylvanie en 2024 ? Le cinquième État le plus peuplé du pays permettra au candidat vainqueur de remporter pas moins de 19 grands électeurs. Un État dans lequel un habitant sur huit est en situation d’insécurité alimentaire. Et les démocrates pourraient bien partir avec un léger avantage : Joe Biden, l’ancien candidat à la présidentielle, a grandi dans la ville ouvrière de Scranton, en Pennsylvanie. Un atout que ces derniers, dont Kamala Harris, devraient mettre en avant. De son côté, Donald Trump ne ménage pas ses efforts dans cet État, en ciblant notamment les régions rurales et ouvrières.

Géorgie (16 grands électeurs sur 270) : Harris 47% – Trump 48%

Après 30 ans de vote républicain, la Géorgie a basculé du côté des démocrates en 2020 par 11 800 voix, soit 0,23 point. Un vote qui, comme cette année, sera largement déterminé par la couleur politique de la ville d’Atlanta. Avec ses banlieues, elle représente la moitié de la population de l’État. Les populations afro-américaines (30 % de la population de l’État) sont désormais plus importantes dans cet État, notamment dans les banlieues. Une évolution notable qui a poussé la législature plutôt républicaine de cet État à adopter plusieurs lois liées à l’exercice du droit de vote. Des lois controversées signées sans débat par le gouverneur Brian Kemp qui ont mis des bâtons dans les roues des administrateurs de Géorgie. La lutte risque d’être rude pour conquérir les 16 grands électeurs de l’État.

Floride (30 grands électeurs sur 270) : Harris 45% – Trump 49%

La Floride est-elle devenue un bastion républicain, et non plus vraiment un swing state ? À y regarder de plus près, cette affirmation n’est pas complètement fausse. À moins de deux mois de l’élection présidentielle américaine, Donald Trump semble creuser son premier écart dans les derniers sondages. Le magnat américain de l’immobilier a remporté l’État lors des deux dernières élections, en 2016 et 2020. L’État « stratégique » qu’était la Floride au début des années 2000 semble donc avoir changé de statut. Une nouvelle tendance qui s’explique par des raisons démographiques. En effet, récemment, la Floride a observé l’arrivée d’une population plutôt âgée, de plus de 65 ans, qui représente désormais plus de 21 % de la population totale de l’État. Cette catégorie socioprofessionnelle plutôt aisée et son vote, majoritairement républicain, peuvent contribuer à expliquer les derniers sondages dans cet État qui attribue 30 grands électeurs à celui qui le remporte.

Arizona (11 électeurs sur 270) : Harris 46% – Trump 48%

En 2020, Joe Biden s’est imposé avec seulement 0,3 point d’avance sur Donald Trump dans cet État généralement acquis à la cause républicaine. Avec une population explosée et diverse, multipliée par sept en soixante ans, l’Arizona est un État extrêmement complexe dans lequel les questions d’immigration et d’avortement sont brûlantes. Durant le mandat de Joe Biden, le passage de migrants à la frontière a atteint des niveaux records, un canal de communication parfait pour Donald Trump, envisageant de mener « la plus grande opération d’expulsion » de l’histoire des États-Unis, s’il venait à être élu à la Maison Blanche, comme il l’a déclaré lors de son débat face à Kamala Harris, mardi 10 septembre. Concernant l’avortement, les républicains n’ont pas réussi à rétablir une loi de 1864 visant à interdire totalement l’avortement dans l’État. L’avortement pourrait donc être le point de bascule du vote dans cet État de la Sun Belt. Si la législature de l’Arizona est majoritairement républicaine, le gouverneur est démocrate. Le match devrait donc être plus que serré entre Donald Trump et Kamala Harris pour rafler la mise et les 11 grands électeurs de cet État.

Caroline du Nord (16 grands électeurs sur 270) : Harris 47% – Trump 47%

Si Donald Trump était largement pressenti vainqueur dans cet Etat en début d’année, le retrait de Joe Biden et la candidature de Kamala Harris ont complètement rebattu les cartes et redonné espoir au camp démocrate. Si l’écart entre les deux candidats devrait être infime, la tâche sera tout de même ardue pour la vice-présidente des Etats-Unis dans un Etat qui n’a élu qu’à deux reprises un démocrate au cours des cinquante dernières années, dont Barack Obama en 2008. De plus, les républicains inscrits sur les listes électorales sont plus nombreux en Caroline du Nord. De l’autre côté, Kamala Harris mise sur une nouvelle présence forte dans l’Etat en ouvrant 20 bureaux et en recrutant 10 000 bénévoles. Les communautés rurales de l’Etat sont également ciblées par les démocrates, après avoir été abandonnées aux mains des républicains. Ce vivier – résidant en zone rurale – représente plus de 3 millions de personnes. Autrement dit, si un camp venait à basculer dans le camp démocrate, la Caroline du Nord pourrait apporter son soutien à Kamala Harris.

GrP1

Ray Richard

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