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les résultats des joueurs de l’équipe de France • Basketball USA

Bilan de l'équipe de France

Au moment de faire le bilan, on repart avec une nouvelle médaille d’argent pour l’équipe de France. Une médaille d’argent inespérée en sortant de Lille, tant l’équipe de France de Vincent Collet était en difficulté. Après la victoire miraculeuse face au Japon puis la raclée subie face à l’Allemagne, peu de gens auraient pu imaginer voir ce groupe renverser le Canada puis la « Mannschaft » et taquiner les « Avengers » américains jusqu’au « money-time ».

On peut toujours se demander ce qui serait arrivé sans l’énorme élan d’enthousiasme de Stephen Curry, mais cette deuxième médaille d’argent consécutive reste un très bel épilogue pour Nicolas Batum et Nando De Colo, piliers des Bleus depuis si longtemps, et Vincent Collet.

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Guershon Yabusele

14,0 points à 52% de réussite au tir, 3,3 rebonds en 23 minutes (6 matchs)

C’est son intronisation dans le cinq de départ des Bleus qui a tout changé pour l’équipe de France en quart de finale. Son agressivité, sa puissance et le point de fixation intérieur qu’il a offert à une équipe trop poussée à la périphérie en phase de poules ont changé le visage des Bleus. Même en finale, où il s’est montré plus maladroit, il a quand même été celui qui a le plus fait mal aux États-Unis, avec évidemment cette affiche sur LeBron James, et toujours son impact physique.

Bilan de Guerschon Yabuse France

Isaïe Cordinier

8,8 points à 48% au tir, 2,3 rebonds et 1,2 passes décisives en 19 minutes (6 matchs)

L’ailier de la Virtus Bologna a été un autre facteur majeur de la transformation des Blues durant la compétition. Titulaire en préparation, il a été écarté du cinq de départ car, concentré sur le plan de jeu, il était surtout concentré sur le fait de ne pas commettre d’erreurs. C’est en se libérant que les Blues ont trouvé du mouvement et du rythme afin de surprendre le Canada et l’Allemagne. Ce fut plus compliqué en finale, où il a de nouveau hésité, gêné par la taille et la stature de ses adversaires américains. Perdant le rythme qu’il avait en quart et en demi-finale.

Mathias Lessort

7,2 points à 67% de réussite au tir, 3,3 rebonds et 1,5 passes décisives en 14 minutes (6 matchs)

Le dernier du trio « révolutionnaire » des Bleus. Comme Guerschon Yabusele, il a été un précieux point d’ancrage offensif pour vaincre le Canada et, dans une moindre mesure, l’Allemagne. Le joueur du Panathinaïkos a ainsi matraqué les intérieurs canadiens, provoquant de nombreuses fautes qui ont contribué à faire basculer le quart de finale en faveur de l’équipe française. Comme Isaïa Cordinier, cela a été plus difficile pour lui en finale, face aux États-Unis, où il a été plus compliqué de prendre l’avantage au poste bas.

Nicolas Batum

7,7 points à 43% au tir, 4,2 rebonds et 2,7 passes décisives en 30 minutes (6 matchs)

Nicolas Batum a été un Nicolas Batum pour sa dernière compétition avec les Bleus. Un apport offensif très fluctuant, avec 19 points de départ face au Brésil, puis 5,4 points de moyenne sur les cinq matches suivants. Contre le Canada, il n’a pas marqué le moindre point… mais son impact a été immense dans tous les autres secteurs. Il a été le premier défenseur de Shai Gilgeous-Alexander et Dennis Schröder, celui qui a mis de l’huile dans les rouages, qui a réveillé le groupe en fin de phase de poules. Et sa retraite laissera un vide immense au sein des Bleus.

Nicolas Batum

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Victor Wembanyama

15,8 points à 42% de réussite au tir, 9,7 rebonds et 1,7 contre en 30 minutes (6 matchs)

On attendait peut-être trop de « Wemby » pour sa première compétition avec l’équipe A. Résultat : s’il a terminé meilleur marqueur, rebondeur, passeur et contreur des Bleus, ainsi que dans le meilleur cinq de la compétition, l’impression générale était néanmoins frustrante. Défensivement, il a néanmoins pesé, changeant la géométrie du terrain par son gabarit, son envergure et sa mobilité. Offensivement, ses difficultés à prendre ses positions face à des adversaires qui le repoussaient sans cesse ont totalement désorganisé les Bleus. Sans créateur de premier ordre, l’équipe française a eu du mal à servir le « Rookie of the Year » près du cercle. Victor Wembanyama s’est donc limité au rôle de shooteur à 3 points maladroit, avec un cumul de 6/27 en quart de finale et en demi-finale… A sa décharge, il a su faire valoir ses qualités de passeur lors de ces matchs, sur les coupes ou vers le poste bas. Avant de retrouver l’efficacité face à une Team USA moins agressive.

Evan Fournier

9,8 points à 34% de réussite au tir, 1,7 rebond et 2,2 passes décisives en 21 minutes (6 matchs)

Comme plusieurs de ses coéquipiers, il a vécu deux compétitions en une. Dans la première phase, quand ça ne marchait pas sur le terrain, il a tenté de prendre l’avantage offensif, sur et en dehors du terrain. Repositionné en 6e homme, il a ensuite assumé son rôle de soldat, affichant une réelle agressivité défensive. Malheureusement, hormis contre le Canada, sa précision n’a pas vraiment été au rendez-vous, alors que les Bleus auraient eu besoin de ses points de loin.

Evan Fournier

Matthieu Strazel

5,0 points, 0,6 rebonds et 1,6 passes décisives en 12 minutes (5 matchs)

La mission du jeune meneur fut extrêmement compliquée, dans une hiérarchie avec un meneur particulièrement flou. Titulaire mais vite sorti face au Brésil, alors qu’il souffrit face à Marcelinho Huertas, il joua très peu à partir des quarts de finale. Mais il ne faut pas oublier que sans son tir miraculeux face au Japon, les Bleus n’auraient peut-être même pas atteint Paris…

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André Albicy

0,8 points à 22% au tir, 0,5 rebonds et 2,0 passes décisives en 13 minutes (6 matchs)

Un impact offensif quasi nul mais toujours ce rôle de bon soldat, tant apprécié par ses coéquipiers, sur le terrain et dans le vestiaire. Un parfait troisième meneur en somme. Le problème c’est surtout que face à la pénurie au poste, il est titulaire…

Rudy Gobert

3,3 points, 4,0 rebonds et 1,3 contres en 14 minutes (6 matchs)

Pour le meilleur « Défenseur de l’année » de la NBA, le tournoi a été particulièrement compliqué. Clairement, son duo avec Victor Wembanyama ne fonctionnait pas, Rudy Gobert n’arrivant pas à punir les adversaires des Bleus au poste bas. Frustré, le pivot est également sorti de son rôle, forçant les choses pour tenter de les faire tourner en sa faveur. Finalement, il est sorti du cinq de départ, au moment où il s’est blessé à la main. Quasiment pas utilisé en quarts de finale puis en demi-finales, c’est depuis le banc qu’il a vu ses coéquipiers retrouver leur identité défensive.

Frank Ntilikina

4,2 points, 1,3 rebonds, 1,7 passes décisives en 13 minutes (6 matchs)

Comme les deux autres meneurs de jeu de l’effectif, le futur joueur du Partizan Belgrade s’est concentré sur quelques tâches spécifiques, en fonction des confrontations et des scénarios des matchs. Mais son impact offensif a été très limité après le match contre le Brésil et son impact défensif extrêmement fluctuant, tandis que ses difficultés face à la pression défensive adverse n’ont pas aidé les Blues à mettre en place leur attaque sur demi-terrain.

Nando De Colo

3,6 points à 60% au tir, 1,2 rebond et 1,8 passes décisives en 9 minutes (5 matchs)

En dehors du match face au Japon, on ne l’avait quasiment pas vu sur le terrain. Déjà limité défensivement lors de ses meilleures années, Nando De Colo n’a pu se montrer utile face au Canada ou à l’Allemagne. Vincent Collet l’a néanmoins relancé face aux Etats-Unis, à qui il a posé des problèmes, terminant ainsi sa carrière avec les Bleus sur son meilleur match du tournoi.

Vincent Collet

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Vincent Collet et son équipe

Entre la Coupe du monde 2023, la fin de la préparation et la phase de poules, Vincent Collet et son staff semblaient à la rue, face à une impasse stratégique avec ce duo Victor Wembanyama – Rudy Gobert qui ne fonctionnait pas, une attaque toujours aussi fébrile et des doutes internes qui pointaient au grand jour. Et puis, pour sa dernière campagne, le sélectionneur a fait ce qu’il n’avait jamais fait avec les Bleus, en changeant tout en plein JO. En s’appuyant sur ses joueurs d’Euroligue (Yabusele, Cordinier et Lessort) pour privilégier le mouvement et le jeu intérieur, Vincent Collet a ressuscité les Bleus, qui ont donc terminé avec une nouvelle médaille d’argent. Quelques clichés de Stephen Curry des « Avengers » américains…

Jeoffro René

I photograph general events and conferences and publish and report on these events at the European level.
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