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les résultats des candidats problématiques du RN qui ont été battus (ou élus)

les résultats des candidats problématiques du RN qui ont été battus (ou élus)
Photo d'illustration, Marine Le Pen et des élus du RN à l'Assemblée nationale le 3 juin 2024.
LUDOVIC MARIN / AFP Photo d’illustration, Marine Le Pen et des élus du RN à l’Assemblée nationale le 3 juin 2024.

LUDOVIC MARIN / AFP

Photo d’illustration, Marine Le Pen et des élus du RN à l’Assemblée nationale le 3 juin 2024.

POLITIQUE – Une cinquantaine de nouveaux députés RN vont entrer à l’Assemblée nationale. A l’issue des législatives, le parti de Jordan Bardella et ses alliés ont engrangé 143 élus. Parmi eux figurent des profils controversés ou dont les compétences pour la députation ont été sérieusement mises en doute.

Interrogé lors du scrutin à deux tours sur les profils problématiques de son parti, Jordan Bardella avait évoqué « quatre ou cinq candidats qui ont échappé au filet « Il y en avait en fait beaucoup plus, surtout parmi les nouveaux investisseurs.

Racisme

Exemple dans le Jura, où le RN avait présenté Thierry Mosca, sous tutelle et donc par définition inéligible. Il a pourtant récolté 35% des voix, derrière la LR Marie-Christine Dalloz (65%). Autre profil pour le moins surprenant, celui d’Élodie Babin, rebaptisée « candidate fantôme » dans la 2e circonscription du Loiret. Malgré une campagne où elle n’a pas brillé par sa présence – pour des raisons médicales a-t-elle affirmé -, elle a convaincu 43,9% des électeurs mais a perdu face à Emmanuel Duplessy du NFP.

En Mayenne, Paule Veyre de Soras était candidate dans la 1ère circonscription. Pour écarter les accusations de racisme contre son parti, elle avait évoqué son « Ophtalmologue juif » et son « Dentiste musulman ». Elle a été largement battue par le socialiste Guillaume Garrot, élu avec 67,6% des voix. Toujours en Mayenne, Annie Bell, condamnée pour prise d’otage en 1995, a également été balayée par Yannick Favennec (Horizons) dans la 3e circonscription.

Estelle Chevallier a également été balayée dans la 2e circonscription de la Vienne, pour qui « Nous sommes encore à l’ère glaciaire » (25,4%) ; Anis Bouvard, investi en Haute-Savoie et qui peine à préciser sa pensée sur « impôts et taxes » en baisse (31,2%) ; Laurent Gnaedig, dans la 1ère circonscription du Haut-Rhin, pour qui la déclaration de Jean-Marie Le Pen sur les chambres à gaz « détail de l’histoire » n’est pas antisémite (41,8%) ; Jonathan Rivière, 4e circonscription de la Réunion pour qui « Nazi signifie le premier parti socialiste d’Hitler » (39,4%).

Les députés du RN élus – et déjà controversés

Le Rassemblement national a néanmoins enregistré plusieurs dizaines de nouveaux inscrits, dont Monique Grisetti, dans la 1ère circonscription des Bouches-du-Rhône. Dans un article publié avant le premier tour, Provence a épinglé ses propos xénophobes et conspirationnistes dans ses publications Facebook. Elle a parlé du coronavirus comme d’un « froid19 » a dénoncé un « dictature sanitaire » et a attaqué le chanteur Gims appelé à « retourner d’où il vient »Elle a toutefois été élue avec 55,9%, malgré le désistement de la candidate et ministre d’Ensemble Sabrina Agresti-Roubache.

Dans la cinquième circonscription de Côte-d’Or, René Lioret, qui contestait la réalité du réchauffement climatique, a affirmé que le vaccin contre le Covid provoquait des cancers et « maladies auto-immunes mortelles » et croyait que « L’Afrique nous envahit » établissant un lien avec les punaises de lit, a été élu de justesse avec 50% des voix.

Selon un décompte de Médiapartil y a au moins 24 « moutons noirs » du Rassemblement national qui vont revenir à l’Assemblée nationale. La plupart d’entre eux siégeaient déjà en juin 2022 : Frédéric Boccaletti, condamné à un an de prison pour « violence de groupe avec armes » ; Laurent Jacobelli, mis en examen en avril pour « insultes et diffamations envers un député »; ou Roger Chudeau, qui a provoqué la surprise en déclarant que la nomination de Najat Vallaud-Belkacem au poste de ministre de l’Éducation nationale « était une erreur » compte tenu de sa double nationalité.

Sur RTL le 8 juillet, le vice-président du RN, Louis Aliot, a reconnu qu' »il Il y a des candidats qui étaient candidats et qui n’auraient pas dû l’être. « Si nous voulons le pouvoir, nous devons prendre des mesures pour gagner et mettre en avant dans chaque circonscription des candidats qui sont d’abord établis et des candidats qui comptent, qui savent de quoi ils parlent », a-t-il ajouté. Le porte-parole du parti, Sébastien Chenu, a assuré que « lales candidats qui n’étaient visiblement pas à leur place seront immédiatement débranchés. » Il affirme pourtant sur France Inter, « Les députés qui arrivent aujourd’hui à l’Assemblée nationale ne semblent pas poser de problèmes. »

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