Cette certitude repose sur des comparaisons d’échantillons d’ADN de la tombe avec ceux prélevés sur l’un des frères de l’explorateur génois, Diego, et sur son fils, Fernando.
Oui, les restes incomplets de l’explorateur, espagnol de drapeau mais génois de naissance, enterré dans la cathédrale de Séville, en Espagne, sont bien les siens, rapporte Le Gardien . C’est ce qu’ont affirmé jeudi des scientifiques espagnols, après deux décennies de recherches et de tests ADN effectués sur Christophe Colomb (1451-1506) qui a ouvert la voie des Antilles aux Européens.
« Aujourd’hui, grâce aux nouvelles technologies, la théorie partielle selon laquelle les restes de Séville seraient ceux de Christophe Colomb a été définitivement confirmée »a déclaré José Antonio Lorente, professeur de médecine légale à l’Université de Grenade, qui a dirigé l’étude.
Une enquête « très compliquée »
Cette affirmation est basée sur des comparaisons d’échantillons d’ADN de la tombe avec ceux prélevés sur l’un des frères de Christophe Colomb, Diego, et sur son fils, Fernando.
Le scientifique qui a appelé l’enquête « très compliqué »n’a cependant pas donné de détails sur ses conclusions. Ceux-ci pourraient être dévoilés samedi soir lors de l’émission spéciale ADN de Colomb : sa véritable origine qui sera retransmis à la télévision. « Il y a des résultats vraiment importants, des résultats qui nous aideront dans de nombreuses études et analyses qui devraient être évaluées par les historiens »a-t-il déclaré aux journalistes.
D’où vient réellement Christophe Colomb ?
Un deuxième mystère entourant Christophe Colomb devrait également être prochainement résolu : son origine. Traditionnellement et historiquement, le marin est considéré comme un Génois, né dans la ville portuaire – ou dans sa région – de parents tisserands. Une hypothèse qui fait pourtant l’objet de doutes croissants de la part des historiens espagnols.
Bien que de nombreuses sources historiques mentionnent le caractère italien du navigateur, ses origines et son enfance restent très incertaines. Aucun des différents textes et manuscrits qui nous sont parvenus de lui n’a été rédigé en italien. Au lieu de cela, et outre le latin, l’explorateur a écrit en portugais, en valencien, en galicien et même en majorquin… L’une des hypothèses les plus développées suggère de voir Christophe Colomb comme le descendant d’une famille de juifs génois sépharades convertis et installés à Valence.