Les relations Washington-Moscou dépendront du prochain président, affirme Vladimir Poutine
A l’occasion de la clôture du sommet des BRICS, tenu à Kazan (Tatarstan), Vladimir Poutine s’est exprimé jeudi lors d’une conférence de presse. Il a abordé plusieurs sujets internationaux, avec un accent particulier sur les relations entre la Russie et les États-Unis, ainsi que sur le conflit en Ukraine.
Selon lui, l’avenir des relations russo-américaines dépendra de l’attitude de Washington après l’élection présidentielle américaine. «Le développement des relations russo-américaines après les élections dépendra des Etats-Unis. S’ils sont ouverts, nous le serons aussi. Et s’ils ne le veulent pas, nous ne sommes pas obligés de le faire », a déclaré le président russe.
Donald Trump est « sincère »
Vladimir Poutine en a profité pour saluer la position du candidat républicain Donald Trump, le qualifiant de « sincère » dans ses intentions de « vouloir tout faire pour mettre fin au conflit en Ukraine ». Il a toutefois averti que la paix ne pourrait être obtenue que « sur la base des réalités » du champ de bataille, tout en insistant sur le fait que la situation militaire actuelle penchait en faveur des troupes russes.
Il a ainsi réaffirmé sa critique à l’égard de l’Occident, qu’il accuse de vouloir « infliger une défaite stratégique » à la Russie. Selon lui, de telles ambitions sont « des calculs illusoires qui ne peuvent être faits que par ceux qui ne connaissent pas l’histoire de la Russie et ne tiennent pas compte de son unité forgée au fil des siècles ».
Rencontre avec Antonio Guterres
Cette conférence de presse a eu lieu avant une rencontre avec le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, la première depuis avril 2022. Antonio Guterres avait réitéré, devant les participants au sommet, son appel à « une paix juste » en Ukraine, conformément avec la Charte des Nations Unies, le droit international et les résolutions de l’Assemblée générale.
Vladimir Poutine, fidèle à son ton ironique, a répondu en faisant une analogie familiale. « Le secrétaire général a déclaré que nous devrions tous vivre comme une grande famille », mais a ajouté que « malheureusement, dans les familles, il y a souvent des disputes, des scandales, des conflits de propriété et parfois même des bagarres ». Il a également partagé les préoccupations des pays Brics face à l’escalade du conflit au Moyen-Orient, qui, selon lui, est « au bord d’une guerre totale ».