Les régimes militaires du Burkina Faso, du Mali et du Niger finalisent leur projet de confédération
La pause est complète. Le Burkina Faso, le Mali et le Niger ont « finalisé » à Niamey un projet de texte créant la Confédération de l’Alliance des États du Sahel (AES), que les chefs d’État de ces trois régimes militaires devraient adopter lors d’un prochain sommet. Une réunion vendredi dans la capitale nigérienne a réuni Abdoulaye Diop, Karamoko Jean-Marie Traoré et Bakary Yaou Sangaré, respectivement ministres des Affaires étrangères du Mali, du Burkina Faso et du Niger.
Son « objectif était de finaliser le projet de texte relatif à l’institutionnalisation et à l’opérationnalisation de l’Alliance Confédération des Etats du Sahel (AES) », a expliqué Bakary Yaou Sangaré, lisant le communiqué final à l’issue de la réunion. Ce projet de texte, dont le contenu n’a pas été dévoilé, sera « soumis aux chefs d’Etat (des trois Etats) pour adoption lors du prochain sommet », de l’AES, dont la date n’a pas été précisée, assure – il.
De la sphère française à l’influence russe
« On peut considérer très clairement, aujourd’hui, que la Confédération de l’Alliance des Etats du Sahel (AES) est née », a déclaré Abdoulaye Diop à l’issue d’une audience avec le général Abdourahamane Tiani, chef du régime militaire nigérien.
Le Burkina Faso, le Mali et le Niger, anciennes colonies françaises, ont tourné le dos à Paris et se sont rapprochés de Moscou, avant de créer l’AES en septembre dernier. Le Liptako-Gourma, la zone géographique qui couvre l’AES, est ravagée depuis des années par des attaques jihadistes meurtrières récurrentes.
Ces trois pays ont annoncé fin janvier qu’ils quittaient la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao), organisation qu’ils estiment exploitée par la France, indiquant que leur décision était « irréversible ».