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les recherches se poursuivent dans les parkings autour de Valence

les recherches se poursuivent dans les parkings autour de Valence

Les opérations de recherche des disparus, une semaine après les inondations qui ont dévasté le sud-est de l’Espagne et fait au moins 217 morts, se concentrent depuis lundi 4 novembre sur les parkings souterrains de la région de Valence.

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« Nous avons prévu une morgue qui peut accueillir aujourd’hui 400 morts », Le général Javier Marcos, chef de l’Unité militaire d’urgence (UME), a expliqué lors d’une conférence de presse. Pour l’instant, les autorités s’abstiennent de fournir un certain nombre de personnes disparues. Le bilan final pourrait être lourd et les secours sont particulièrement préoccupés par la situation dans de nombreux parkings souterrains, complètement inondés et qui n’ont pas encore été complètement inspectés.

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Des policiers devant le parking souterrain du centre commercial Bonaire, dans la banlieue de Valence, mardi 5 novembre. Les recherches de victimes se poursuivent tandis que l’eau est vidangée. | CÉSAR MANSO /AFP

Des policiers devant le parking souterrain du centre commercial Bonaire, dans la banlieue de Valence, mardi 5 novembre. Les recherches de victimes se poursuivent tandis que l’eau est vidangée. | CÉSAR MANSO /AFP

Les recherches se concentrent désormais autour des parkings et garages souterrains. | CÉSAR MANSO /AFP

Les recherches se concentrent désormais autour des parkings et garages souterrains. | CÉSAR MANSO /AFP

Sur le parking de Bonaire, « il y a des millions de litres » à évacuer

C’est notamment le cas du parking Bonaire, vaste centre commercial d’Aldaia, une ville de 31 000 habitants dans la banlieue de Valence. D’une capacité de 5 700 places, dont près de la moitié en sous-sol, cette dernière est entièrement inondée.

Les autorités craignent que de nombreuses victimes soient bloquées dans des parkings souterrains, comme celui du centre commercial Bonaire, à la périphérie de Valence | AFP

Les autorités craignent que de nombreuses victimes soient bloquées dans des parkings souterrains, comme celui du centre commercial Bonaire, à la périphérie de Valence | AFP

La Guardia Civil espagnole continue de rechercher des corps à El Palmar, dans le parc national de l’Albufera, dans la région de Valence, mardi 5 novembre. | José Jordan /AFP

La Guardia Civil espagnole continue de rechercher des corps à El Palmar, dans le parc national de l’Albufera, dans la région de Valence, mardi 5 novembre. | José Jordan /AFP

« Le centre commercial est dévasté dans sa partie haute. Et là-bas se trouve une terrible inconnue. Nous ne sommes pas sûrs de ce que nous trouverons. » a déclaré le maire d’Aldaia, Guillermo Lujan, à la télévision publique ETP. De nombreuses pompes ont été installées pour commencer à évacuer l’eau. « Tous les moyens des forces armées sont à l’œuvre pour assécher ce parking, mais il y en a des millions de litres », a reconnu le général Javier Marcos.

Des plongeurs ont réussi à pénétrer dans le sous-sol, sans pour l’instant repérer aucun corps. Lundi en fin de matinée, la police a confirmé n’avoir trouvé aucune victime dans les 50 premiers véhicules inspectés.

Le temps de réaction des autorités interroge

La solidarité s’est établie dans les régions touchées. Les habitants travaillent dur pour déblayer la boue des maisons et des entreprises. Les rues sont encore jonchées de débris et des milliers d’épaves de voitures attendent toujours d’être déblayées.

La solidarité se déroule depuis plusieurs jours dans la région de Valence, ici dans la ville de Xiva. Les habitants sont en première ligne pour nettoyer les maisons et les entreprises des litres de boue drainés par les inondations de la semaine dernière. | ALBERT LLOP /NURPHOTO VIA AFP

La solidarité se déroule depuis plusieurs jours dans la région de Valence, ici dans la ville de Xiva. Les habitants sont en première ligne pour nettoyer les maisons et les entreprises des litres de boue drainés par les inondations de la semaine dernière. | ALBERT LLOP /NURPHOTO VIA AFP

Une rue de Valence jonchée de déchets, lundi 4 novembre. | PAR ALEX JUAREZ /ANADOLU VIA AFP

Une rue de Valence jonchée de déchets, lundi 4 novembre. | PAR ALEX JUAREZ /ANADOLU VIA AFP

Selon les informations deEl País, 98 % du service électrique avait été rétabli mardi matin. 93% de la population touchée est désormais raccordée au réseau d’eau mais celui-ci reste impropre à la consommation.

Dans les communautés les plus touchées par les inondations de la semaine dernière, la colère et la détresse règnent six jours après la tragédie. « Je suis né ici et j’ai tout perdu » confié auAFP Teresa Gisbert, habitante de Sedavi, une autre ville sinistrée de la banlieue de Valence.

Dans sa maison, une ligne sombre de boue d’un mètre de long est visible là où l’eau a pénétré. « Ils nous ont dit ‘alerte pluie’ mais ils auraient dû nous dire ‘inondation' », déplore cette femme de 62 ans. Dans les médias espagnols, les critiques sur la rapidité de réaction des autorités se multiplient. Certains résidents se sentent livrés à eux-mêmes et demandent davantage d’aide.

Le roi Felipe VI attaqué par des sinistrés

Dimanche, ce sentiment d’impuissance s’est transformé en un flot de colère lorsque le roi Felipe VI et la reine Letizia se sont rendus avec Pedro Sánchez et le président conservateur de la région de Valencia Carlos Mazón à Paiporta, une municipalité considérée comme l’épicentre de la tragédie. « Assassins! » Assassins ! « , » ont crié des habitants exaspérés.

Le roi d’Espagne Felipe VI a été agressé par des sinistrés, dimanche 3 novembre, à Paiporta, dans la région de Valence. | MANAURE QUINTERO /AFP

Le roi d’Espagne Felipe VI a été agressé par des sinistrés, dimanche 3 novembre, à Paiporta, dans la région de Valence. | MANAURE QUINTERO /AFP

Certaines personnes ont jeté de la boue et divers objets sur le cortège, tandis que des insultes ont été lancées contre le Premier ministre et Carlos Mazón, qui ont été rapidement évacués par les services de sécurité.

Lundi matin, l’agence météorologique espagnole (Aemet) a officiellement assuré que la situation de « crise météorologique » était terminée dans la région de Valence, mais l’inquiétude s’est déplacée en milieu de journée à quelque 350 km plus au nord, à Barcelone, placée sur alerte rouge.

Des pluies torrentielles ont entraîné l’annulation de 153 vols, a déclaré le ministre des Transports Oscar Puente. Dix-huit autres vols ont également dû être détournés. Le trafic des trains à grande vitesse entre Barcelone et Madrid a également été perturbé.

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